La Thaïlande a décidé de soutenir financièrement son secteur entrepreneurial affaibli par le coronavirus. Ce, en mettant sur pied un système d’emprunt permettant aux petites et moyennes entreprises du pays d’accéder à une offre exceptionnelle de prêt qu’elles pourront obtenir dans les meilleures conditions auprès des établissements bancaires opérant sur le territoire.
Tout comme la France, la Thaïlande a aussi choisi le crédit professionnel comme arme principale permettant aux entreprises de faire face aux conséquences du covid-19 causant le ralentissement économique du pays et l’arrêt des activités du secteur entrepreneurial.
Ainsi, le gouvernement du pays a œuvré pour la mise en place d’un programme de prêt de 15,4 milliard de dollars que la Banque de Thaïlande a approuvé sans aucune difficulté.
En procédant ainsi, le pouvoir public s’est fixé comme objectif de permettre aux PME en difficultés de répondre à leur besoin de trésorerie dans les meilleures conditions en ces temps de crise sanitaire. Ce qui ne l’empêche cependant pas d’accorder une attention particulière à la compagnie aérienne publique Thai Airways.
Comme susmentionnée, le gouvernement thaïlandais a mis sur pied programme de prêt destiné aux entreprises.
En effet, l’exécutif s’est porté garant auprès de la Banque Thaïlandaise pour que celle-ci accepte de prêter 15,4 milliards de dollars aux banques commerciales opérant sur le territoire dans le but de permettre à ces dernières de proposer des crédits aux PME. Ce qui fait d’ailleurs penser au PGE (prêt garanti par l’État) adopté en France.
Et puisqu’il s’agit d’une offre exceptionnelle destinée à soutenir financièrement ces dernières, elle fera profiter aux entrepreneurs de conditions d’emprunt relativement souples qui se résument en deux points bien distincts :
En se portant garant auprès de la Banque centrale à travers ce prêt exceptionnel de milliards de dollars, le pouvoir public thaïlandais à certes allégé le fardeau des entreprises. Ce qui ne l’empêche cependant pas d’apporter une intention particulière pour le secteur de l’aviation en concentrant ses efforts sur la compagnie nationale Thai Airways.
Dans ce sens, le gouvernement s’est donné pour mission de sortir cette entreprise publique du gouffre de l’endettement qui n’a fait que s’accentuer depuis que le coronavirus est entré dans le pays et continue de perpétuer ses méfaits.
Dans cette optique, cette société est en effet celle qui aurait le plus à perdre avec cette épidémie qui lui fera plonger dans un abysse de 59 milliards de bahts (1,82 milliard de dollar). Ce, rien que pour la saison 2020, alors que sa perte était déjà évaluée à 12,2 milliards de bahts en 2019 après les 11,6 et les 2,17 milliards de bahts enregistrés en 2018 et en 2017.
Ainsi, l’exécutif a décidé de lui prêter main forte en misant sur une garantie souveraine qui devrait lui permettre de renforcer sa trésorerie d’un montant de 50 milliards de bahts. Ce qui se présente comme une bonne nouvelle sauf que rien n’est encore gagné tant que le cadre réglementaire interdisant le recours à ce dispositif pour une structure publique enregistrant une perte 3 années d’affilée soit assouplie. Un obstacle que l’État se doit de franchir avant de parvenir à ses fins.