L’Union européenne soutient massivement ses PME face à la crise de la Covid-19

aides financieres pour les PME

Les Vingt-Sept viennent d’annoncer la mise sur pied d’un fonds de garantie permettant de dégager plusieurs milliards d’euros pour soutenir les PME. Ce dispositif s’inscrit dans les programmes de financement des entreprises par le biais de la Banque européenne d’investissement, dans le cadre du très ambitieux et réussi plan Juncker.

L’économie de l’Europe continue actuellement de souffrir de la crise de la Covid-19, un épisode qui affecte particulièrement les PME. En prévision des retombées économiques chaotiques de la pandémie, l’Union européenne s’engage dès le début dans une stratégie de soutien massif aux petites entreprises. Les Vingt-Sept s’appuient énormément sur les mécanismes du plan Juncker, mis en œuvre par la Banque européenne d’investissement.

Après 514 milliards d’euros dégagés au profit des entreprises depuis 2015, ce programme servira alors de nouveau à lever jusqu’à 200 milliards d’euros de financement des PME. L’UE négocierait également un nouveau plan, calqué sur le modèle du plan Juncker, à intégrer au budget 2021-2027.

200 milliards d’euros de financements pour les PME de l’Union européenne

Le grand plan de relance économique de l’Union européenne, face au Covi-19, comporte un volet dédié au soutien économique des PME. On en sait plus sur cette aide après la dernière réunion de la Commission européenne. Les Vingt-Sept annoncent ainsi la création d’un fonds de garantie de 25 milliards d’euros, alimenté par tous les États membres. En utilisant le même effet de levier que le Plan Juncker, ce fonds de garantie permet de dégager 200 milliards de financements destinés aux PME.

Ce soutien se justifie amplement, selon Ambroise Fayolle. Le vice-président de la banque de l’Union euro¬péenne estime :

Cela se justifie au regard de la vulnérabilité de ces petites structures face aux répercussions économiques et financières de la crise de la Covid-19. Les PME méritent par ailleurs d’être épaulées en raison de leur rôle prépondérant dans la croissance et dans l’innovation de l’économie réelle à l’échelle du Vieux Continent.

Ambroise Fayolle.

Ce vaste plan de redémarrage, piloté par la Banque européenne d’investissement (BEI), bénéficiera à toutes les PME en difficulté des 27 États membres, à condition qu’elles en fassent la demande.

Une mouture du Plan Juncker en cours de négociation

En dehors de ce nouveau programme d’assistance des PME, l’Europe négocie également la mise sur pied d’un financement reprenant les mêmes fondements du plan Juncker. Cette nouvelle version, baptisée InvestEU, devrait intégrer le budget 2021-2027.

Comme son illustre modèle, ce plan nouveau repose sur des fonds de garantie des États membres permettant de mobiliser un certain volume de crédit professionnel pour parrainer les entreprises innovantes. Néanmoins, l’UE souhaite qu’il soutienne en priorité les projets conformes aux normes du Green Deal, un cadre censé booster l’innovation en intégrant le climat et l’écologie tout au long du processus de création de valeurs.

L’Europe a de grandes ambitions pour le plan InvestEU, présenté comme le digne successeur du plan Juncker. Ce dernier rencontre un franc succès depuis 2015, avec plus de

Important1400 projets ayant bénéficié d’un appui financier et un volume total de 514 milliards d’euros de crédits mobilisés.

La BEI a contribué à ce plan à hauteur de 100 milliards d’euros, prélevés sur ses fonds propres. Les PME françaises ont obtenu la plus grande partie des financements, avec 85 milliards d’euros de crédits.

Parmi les bénéficiaires figurent :

  • Carmat, la start-up qui fabrique des cœurs artificiels ;
  • Forsee Power (concepteur de batteries intelligentes).
Retour au de page