Une nouvelle vague de dégradations de notes de crédit aux entreprises pourrait avoir lieu selon Fitch

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Le nombre d’entreprises sanctionnées par les agences de notation n’a pas cessé d’augmenter depuis le début de la crise liée à la COVID-19. Les actions négatives portées à leur égard se multiplient, entre dégradations de note, mise sous surveillance et abaissement de la perspective. Cela n’est pourtant pas près de s’arrêter. L’agence Fitch pourrait statuer sur de nouvelles dégradations de notes.

Softbank, Renault, Peugeot ou Engie font partie des entreprises qui ont été victimes des décisions prises par les agences de notation financière. Les deux premières ont vu leur note baisser, respectivement par Moody’s et S&P Global Ratings. Quant aux deux dernières, elles sont mises sous surveillance.

Des centaines d’entreprises pourraient encore subir le même sort. Une étude publiée récemment par l’agence française Fitch Ratings le laisse entendre. Une situation qui n’est pas sans rapport avec le nouveau coronavirus. D’ailleurs, les agences de notation ont révisé les notes à un rythme effréné lors de la crise actuelle, avec des dégradations bien plus nombreuses que lors des crises précédentes.

Une action qui n’est pas sans risque pour les entreprises

Les évaluations réalisées par les agences de notation financières profitent notamment aux porteurs d’obligation. Elles permettent d’apprécier la qualité de crédit des emprunteurs et les risques encourus par les porteurs obligataires.

Néanmoins, elles pourraient être de lourdes conséquences pour les entreprises sanctionnées. Lors de la crise de la zone euro de 2010 à 2012 et pour la crise des subprimes, les agences ont été accusées de créer un effet amplificateur. En effet, la dégradation des notes des crédits corporate

ImportantPeut contribuer à augmenter le coût de financement des entreprises concernées.

Certaines se montrent alors indignées.

Selon l’étude menée par Fitch, les décisions négatives s’expliquent par les répercussions de la pandémie sur l’activité des entreprises et le marché financier. L’industrie manufacturière, le pétrole et le gaz, le transport, le tourisme et les loisirs constituent les secteurs les plus affectés.

Des centaines de dégradations sont attendues

Les dégradations dans le domaine du crédit professionnel pourraient se poursuivre. À travers son étude, Fitch souligne que dans le temps, 50 % à 60 % des entreprises sous surveillance négative verront de nouveau leur note baisser dans les 12 prochains mois. Plus de 80 % des entreprises, ayant déjà subi une dégradation entre les mois de mars et juin, risquent de vivre la même situation.

À cet égard, il faudra encore s’attendre à des centaines de dégradations, selon les informations mises en avant par l’agence. La dégradation en continu du sentiment des consommateurs, avec celle des chefs d’entreprise, n’améliorera d’ailleurs pas la situation.

La probabilité d’avoir une note stable est réduite jusqu’à la fin de 2020. Cette stabilisation est compromise par un ensemble d’éléments fondamentaux et de facteurs techniques. En revanche, les chances d’avoir davantage de décisions négatives sont plus élevées, même si elles n’auront pas la même ampleur que celle envisagée actuellement.

Rappelons que début mars à fin juin, Fitch a déjà pris

Important1 136 décisions, pour plus de 400 dégradations de notes et 260 mises en surveillance.

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