Dans une enquête effectuée par le Crédit Suisse en septembre 2019 après des entreprises de différentes catégories, près de la moitié des interrogés affirment avoir pris une couverture pour se prémunir du risque de change. Cette étude a également démontré que la moitié des entreprises helvètes n’envisage pas un regain de force de l’euro face au franc suisse.
Important Dans le cas d’une dévalorisation ou d’une revalorisation du franc suisse, 43 % des entreprises interrogées par le Crédit Suisse ont affirmé se prémunir contre le risque de change.
Alors qu’un crédit professionnel est aujourd’hui systématiquement couvert par une assurance minimale (décès et invalidité), le risque de change est loin d’être obligatoire. C’est avant tout un moyen pour les entreprises qui importent et qui exportent de se protéger contre une fluctuation du cours de change, qui risquerait d’être à leur désavantage.
Sur les 1280 sociétés interrogées, qui incluent des entreprises individuelles et des entreprises dépassant 1000 employés, la même proportion d’entreprises industrielles et tertiaires (43 %) se prémunit contre le risque de change, mais le secteur tertiaire assure une plus grande portion de ses transactions en monnaies étrangères (67 % contre 56 %). En échangeant majoritairement en dollars, les industriels sont mieux protégés, car cette monnaie internationale est plus stable.
À en croire les entreprises de la Confédération interrogées par le Crédit Suisse, l’euro se stabilisera à 1,09 franc suisse d’ici la fin de l’année 2020. C’est moins que l’année dernière. Les prévisions propres de la banque affichent 1,15 franc suisse pour un euro. Cette anticipation à la baisse de la monnaie unique européenne est justifiée par les participants à l’étude par la morosité de l’économie mondiale.
Les importateurs établissent tout de même un euro fort dans le calcul de leur budget prévisionnel.
Important Cette attitude prudente est ainsi une première protection contre la fluctuation de la monnaie européenne.
Les sociétés qui travaillent spécifiquement sur le marché local suisse affichent également cette tendance. Pour les exportateurs, aucune tendance ne se dégage sur ce point précis.
