Différents facteurs ont lesté l’avancée des constructeurs autos dans la réduction de gaz à effet de serre

chaine de production automobile

L’Union européenne a, ces dernières années, inclut les constructeurs automobiles dans sa stratégie de lutte contre le réchauffement climatique à travers la réduction du taux de gaz à effet de serre émis par les modèles sortis de leurs usines en imposant au secteur des objectifs à atteindre. Mais aux dernières nouvelles, le système aurait fait un bond en arrière au lieu de progresser.

Différents facteurs ont lesté l’avancée des constructeurs autos dans l’atteinte de leur objectif dans la réduction de gaz à effet de serre en se basant sur les directives de l’Union européenne.

L’agence AAA Data, à travers la publication des résultats de ses enquêtes, en donne la preuve en faisant valoir que sur la période d’exercice de 2019, le niveau de CO2 émis par les véhicules particuliers nouvellement immatriculés a progressé pour perpétuer la tendance constatée depuis la saison précédente.

Et d’après les constats, près du tiers des 33 marques les plus courantes de l’Hexagone ont succombé à cette dérive qui pourrait bien les amener à faire face à de lourdes amendes en 2020 en l’absence de mesures rectificatives.

La norme a été largement dépassée

Afin d’inclure davantage les constructeurs dans sa politique de réduction, l’Union européenne a mis sur pied un système de réglementation incitant ces derniers à atteindre des objectifs. Dans ce sens, les opérateurs concernés sont d’ailleurs conviés à réduire à 95 g/km le taux d’émission de gaz à effet de serre des 95% de leur flotte automobile dès 2020 pour ensuite étendre cette norme à l’ensemble de leur parc un an après.

Mais à travers la publication des résultats de ses enquêtes, AAA Data a démontré qu’au lieu de s’approcher de leur cible, ces acteurs s’en sont éloignés pour afficher une moyenne de 112 g/km de CO2 en 2019. Soit au même niveau qu’en 2018 pour une hausse de 1 g/km par rapport à la saison précédente.

Certains d’entre eux ont même touché la barre des 141 g/km à l’instar d’Alfa Romeo et de Renault avec 110 g/km à son actif contrairement à Peugeot ou à Mitsubishi et Toyota qui enregistrent respectivement 105 g/km, 84 g/km et 94 g/km.

Et dans ce domaine, tout indique que de nombreuses marques sont concernées en tenant compte du fait que 13 sur les 33 d’entre elles qui ont réalisé des ventes de plus de 1000 unités, alors que 2020 est déjà là. La première année qui, comme susmentionnée, devrait être marquée par le respect de la règle des 95 g/km.

Ainsi, ces dernières ont tout intérêt à se rattraper au risque de supporter des amendes qui pèseront lourd sur leur portefeuille. Certaines d’entre elles en sont d’ailleurs conscientes et ont d’ores et déjà adopté des mesures.

Des éléments imprévus ont fait basculer la balance

À travers ces données, l’on serait tenté de dire que certains constructeurs ont tendance à négliger leur objectif de réduction de CO2. Mais d’après les constats, tout porte à croire que des éléments imprévus ont fait basculer la balance à leur défaveur.

L’évolution du marché de l’automobile est l’un d’eux en permettant aux SUV de connaître un essor fulgurant en l’espace d’une décennie. Résultat, ces 4x4 urbains dominent désormais le système à hauteur de 38%, alors qu’ils émettent en moyenne 133 g de CO2 par kilomètre en notant que l’année dernière, 800 000 unités de cette trempe ont été écoulées sur l’ensemble du territoire.

Un autre facteur et non le moindre s’explique à travers la tendance baissière des ventes des véhicules équipés d’une motorisation diesel qui ont reculé de 10,6% en 2019 pour 760 000 modèles nouvellement immatriculés. Ce qui semble contradictoire puisqu’une telle chute devrait contribuer à la diminution des émissions, mais tout indique que cette issue a été contrebalancée par d’autres contextes. Entre autres :

  • Le développement des énergies alternatives qui tarde à venir, alors que la stratégie de réduction de CO2 repose en grande partie sur l’électrique et l’hybride ;
  • La croissance des ventes des voitures à essence.

Concernant ce dernier point, il faut préciser que les transactions ont haussé de 7,9% en 2019 pour permettre à 1 281 802 unités supplémentaires de sillonner les rues. Un accroissement qui n’a fait qu’augmenter le nombre de véhicules émettant du gaz polluant.

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