Axa Suisse est convaincue d’avoir pris la bonne décision en se détachant de l’assurance complète de la LPP

société Axa en Suisse

Motivé par différents facteurs, Axa Suisse a, en 2018, décidé de mettre un terme à l’un de ses produits phares pour séduire les PME, l’assurance complète dans la prévoyance professionnelle (LPP) pour se focaliser sur des solutions partiellement autonomes. Une décision qui s’est avérée dérisoire, mais qui semble actuellement prouver le contraire.

Axa Suisse est convaincu d’avoir pris la bonne décision en se détachant de l’assurance complète dans la LPP. C’est du moins, ce qu’a récemment fait valoir Fabrizio Petrillo, l’homme à la tête de cette compagnie lors d’une entrevue.

Pour le dire, ce dirigeant a d’ailleurs démontré que près de deux ans après ce changement de stratégie, l’enseigne a fini par récolter les fruits de ses labeurs.

À noter cependant qu’au début et durant de nombreux mois, tout indiquait que cette filiale d’Axa France a fait le mauvais choix en se séparant de ce produit suscitant l’engouement des PME pour se tourner vers une autre solution au risque de perdre une partie de sa clientèle.

De la prévoyance complète à la couverture partielle

En Suisse, la législation veut que l’assurance professionnelle soit connue sous le nom de LPP ou prévoyance professionnelle. Et dans ce domaine la tendance veut que les acteurs spécialisés concentrent leurs efforts sur la couverture complète. Celle qui suscite spécialement l’engouement des entreprises notamment auprès des PME qui y voient des avantages, grâce à la protection intégrale qu’elle propose.

Axa Suisse est l’un des nombreux acteurs à miser sur produit phare. Du moins, jusqu’en avril 2018 où il a décidé de s’en défaire en constatant que cette activité n’était plus rentable une fois lesté par différents facteurs. Entre autres :

  • Les faibles taux d’intérêt ;
  • La redistribution croissante au détriment des actifs ;
  • Les carcans réglementaires qui enserrent les placements.

Ainsi, l’enseigne s’est engagée dans une nouvelle stratégie en délaissant la LPP complète pour se focaliser sur des solutions partielles de la même lignée. Une décision qui lui a coûté 17% de son portefeuille clientèle composé notamment de grands clients pour le ramener à 338 000 assurés.

À noter qu’en s’écartant de cette voie, Axa a également couru le risque de perdre les quelques 7 à 8 milliards de francs suisses de primes qui en sont liées en précisant cependant que malgré ce revirement, l’établissement est quand même parvenu à maintenir 9 clients sur 10 dans la LPP.

Axa Suisse ne regrette pas son choix

En choisissant de se tourner vers la LPP partielle, la filiale suisse d’Axa s’est certainement engagée dans un chemin épineux quitte à perdre une bonne partie de sa clientèle ainsi qu’une collecte de primes non négligeable. Mais d’après Fabrizio Petrillo, son dirigeant, l’enseigne ne regrette pas ce choix en faisant valoir que :

Nous sommes persuadés d’avoir pris la bonne décision.

Fabrizio Petrillo.

Tout cela, parce qu’après des mois d’efforts, l’établissement est parvenu à récolter des résultats encourageants pour permettre à ce responsable de dire que :

Nous avons réussi à doubler le nombre de demandes pour notre fondation collective en 2020.

Fabrizio Petrillo.

Un revirement qui d’après ce spécialiste, s’explique à travers le montant plus faible des primes ainsi que les rendements plus élevés de ce nouveau produit en frôlant la barre des 3,5% en moyenne sur les capitaux. Soit, autant de leviers permettant au groupe de tabler sur une forte progression de ce type d’activité pour les saisons à venir.

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