La saison 2019 a été marquée par un recul global des activités à l’export pour Bpifrance

 gestion des affaires d'export

Le 30 janvier 2020 a été la date choisie par Bpifrance pour rendre public son bilan annuel pour la période d’exercice de 2019. L’occasion qui a permis de découvrir que cette période a été marquée par un recul global de ses activités à l’export, malgré la bonne tenue de certains segments.

Dans l’Hexagone, Bpifrance figure en tête de liste des établissements bancaires à soutenir activement le secteur entrepreneurial spécialisé dans l’exportation à travers la mise en place de différents types de services répondant à des besoins financiers spécifiques.

Mais pour de nombreuses raisons, cette branche de l’activité de la Banque publique a été plutôt décevante si l’on se réfère au bilan récemment publié par l’enseigne pour la saison 2019 qui s’est soldé par un recul global de 3 milliards d’euros.

La preuve que la performance de l’assurance prospection (AP) enregistrée durant cette période n’était pas suffisante pour sauver la mise face à la chute des autres produits.

La sous-performance était au rendez-vous pour certains produits

À travers le crédit professionnel ainsi que d’autres produits assurantiels, Bpifrance contribue activement au soutien financier des entreprises spécialisées dans l’exportation. Toutefois, force est de constater qu’en 2019, cette branche a été plutôt mal en point. L’organisme en a d’ailleurs donné la preuve en faisant valoir que dans l’ensemble, cette activité a affiché un recul considérable de 3 milliards d’euros en passant de 16,5 milliards en 2018 à 13,5 milliards un an plus tard.

Dans les détails, la Banque publique a fait savoir que cette situation a été essentiellement portée par la sous-performance enregistrée auprès de certains services. Entre autres :

  •  L’assurance change qui a chuté de 6% pour s’établir à 663 millions d’euros ;
  •  Le crédit export dont l’encours a diminué de 43% pour s’abaisser à 172 millions d’euros ;
  •  L’assurance crédit export qui a baissé de 20% pour se retrouver à 11 665 milliards d’euros ;

Ainsi, tout indique que ces segments ont été lestés par différents facteurs si l’on croit Bpifrance qui a pointé du doigt :

 

  •  Un contexte géopolitique difficile lié à la montée du protectionnisme et des sanctions internationales ainsi que des tensions commerciales opposant la Chine aux États-Unis ;
  •  L’absence de transactions dans le secteur naval ;
  •  Le décalage de signatures de contrats en 2020 (certaines ayant été déjà signées en janvier et d’autres étant attendus en février).

La performance des autres produits n’a pas sauvé la mise

Avec une chute de 3 milliards d’euros, l’on pourrait dire que l’activité export de Bpifrance n’a pas été des plus rayonnantes en 2019. Un indicateur qui montre que la performance des autres produits n’était pas suffisante pour lui sauver la mise.

On y regardant de près, l’on pourrait en effet dire que cette saison n’était pas entièrement décevante. Tout simplement parce que certains services sont parvenus à afficher des résultats encourageants comme pour le cas des garanties de préfinancement et de garantie des exportateurs qui ont progressé de 8% pour s’élever à 727 millions d’euros.

Et d’après Bpifrance, cette période a été spécialement marquée par le dynamisme de l’assurance prospection (AP) dont l’encours a progressé de 42% en 2019 pour donner suite à l’accroissement de 34% enregistré un an plus tôt en passant de 226 millions à 321 millions d’euros.

Une situation qui a permis à quelque 1 485 PME et ETI d’un soutien financier considérable en notant qu’en 2018, leur nombre était limité à 1 341. À Nicolas Dufourcq d’en expliquer la raison :

L’assurance prospection, c’est l’équivalent pour l’export de notre aide à l’innovation, avec un système d’avance remboursable, qui est maintenant largement distribuée sur tout le territoire. Le produit, radicalement simplifié, avec une gestion et une décision décentralisée au niveau local, répond ainsi mieux aux besoins des clients.

Nicolas Dufourcq.

Une stratégie qui répond au but que l’organisme s’est fixé d’atteindre si l’on croit ce directeur général de Bpifrance qui s’est exprimé en ces termes :

Notre objectif, c’est d’avoir de plus en plus de PME de devenir le principal bras financier de l’État en matière de soutien au développement international des entreprises.

Nicolas Dufourcq.

Retour au de page