Les PME françaises pourraient se développer au mieux avec davantage de flux d’investissement

un homme investissant des finances

En France, comme pour la plupart des pays européens, le manque de financement est un obstacle majeur au développement des entreprises. L’OCDE en donne la preuve à travers la récente publication de ses statistiques qui a fait valoir que par rapport aux structures entrepreneuriales américaines, ces dernières ont encore gros retard à rattraper en matière de flux d’investissement.

À travers la publication de ses statistiques sur les financements en capital-risque (capital-amorçage et capital-création) des PME pour la saison 2018, l’OCDE a fait valoir que dans ce domaine, les entreprises européennes sont très peu armées par rapport à celles de l’outre-Atlantique. Le secteur entrepreneurial français en est un parfait exemple avec un niveau cinq fois moins élevé que celui des Américains.

Tout cela, parce que dans l’Hexagone comme pour de nombreuses nations de l’Europe, les investisseurs préfèrent favoriser d’autres types de placement. Un choix qui n’est pas sans impacts négatifs sur l’état de santé des structures existantes, mais également sur la croissance économique du Vieux Continent.

Un levier majeur de développement manque à l’appel

En Europe, la majorité des entreprises ne peuvent compter que sur les services de crédit professionnel proposés par les établissements bancaires pour répondre à leur besoin de trésorerie. Tout simplement parce que ces dernières sont trop peu nombreuses à pouvoir compter sur les investisseurs qui, face à leur l’aversion aux risques, préfèrent concentrer leurs efforts dans des placements obligataires ou immobiliers au lieu de se tourner vers les PME.

Résultats, un levier majeur au développement des activités du secteur entrepreneurial européen manque à l’appel, le flux d’investissement permettant aux différentes structures de renforcer leurs fonds propres à travers le capital-amorçage ou le capital-création.

Loin de se limiter à donner de l’oxygène aux entreprises, ce système de financement est en effet un atout majeur pour les entrepreneurs qui y trouvent un outil permettant de :

  • Financer des projets de long terme qui ne peuvent pas être financés par l’endettement ;
  • Éviter la faillite ;
  • Disposer d’une ressource financière garantissant le financement des projets de long terme, en particulier dans le domaine de la recherche et du développement.

Une bonne longueur d’avance pour les PME américaines

Associé au crédit professionnel, il est certes évident que le flux d’investissement ne manquera pas d’améliorer les conditions de vie des entreprises européennes. Mais pour l’heure, elles sont distancées par les PME américaines qui disposent d’une bonne longueur d’avance dans ce domaine.

Les statistiques de l’année 2018 de l’OCDE en donnent la preuve en faisant valoir qu’aux États-Unis, 44 milliards de dollars ont été investis en capital-création et en capital-amorçage pour représenter près de 0,21% de son PIB. Soit, à un niveau qui se retrouve à de nombreux échelons plus élevés une fois comparés à celui de l’Europe.

Dans ce sens, l’Organisation de coopération et de développement économique a d’ailleurs pris en exemple celui de la France où ce montant est estimé à 1,1 milliard de dollars à 0,04% du PIB.

À noter que l’Hexagone est l’une des nations du Vieux Continent à enregistrer les meilleures performances dans ce domaine, alors qu’il affiche une performance de plus de cinq fois moins importante que celle du pays de l’Oncle Sam.

Et si le secteur tricolore y parvenu, c’est principalement, grâce aux soutiens financiers de Bpifrance ainsi que des fonds de private equity qui commencent à gagner en notoriété sur le territoire. Des leviers qui ont d’ailleurs permis au flux d’investissement de doubler de volume tous les deux ans en passant de 217 millions de dollars en 2014 à 481 millions en 2016 et à 1,1 milliard en 2018.

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