Depuis le début de la crise, les banques ont répondu présent aux appels les incitant à contribuer activement dans les plans d’aides mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises affaiblies financièrement. Du moins, pour la majorité des structures entrepreneuriales étant donné qu’elles ont tendance faire preuve de frilosité dans certains cas.
Essentiellement à travers le crédit professionnel, le report des remboursements ou l’assouplissement des conditions d’octroi, les établissements bancaires sont d’une aide précieuse pour les entreprises en ces temps de crise à la fois sanitaire et économique.
Du moins, pour la majorité des professionnels puisque la situation est toute autre lorsqu’il est question de PME et d’ETI de l’industrie de la défense si l’on croit le dernier rapport du Gicat (Groupement des industries de défense terrestres).
La note indiquant que les banques ont tendance à démontrer une réticence particulière à ce secteur en jouant aux sourds d’oreilles lorsqu’il est question d’accorder un financement aux professionnels rattachés à cette filière.
Selon la Direction générale pour l’armement (DGA), les entreprises de l’industrie de la défense sont aussi impactées par les conséquences de la crise en indiquant que certaines mesures ont été adoptées en leur faveur pour les aider à tenir. Dans ce sens, la DGA a d’ailleurs fait savoir que jusqu’ici 10% d’entre elles ont déjà bénéficié de son soutien à travers :
Concernant ce dernier point, cet organisme a d’ailleurs tenu à faire savoir que la réticence des banques n’est pas pour lui simplifier le travail. Un point de vue partagé par le Gicat qui, dans son dernier rapport, a pointé du doigt le fait que :
Les entreprises de l’armement se heurtent à une frilosité bancaire.
Et d’ajouter :
Le refus des banques françaises à financer le développement et l’exportation des entreprises de défense et de sécurité devient préoccupant.
Une situation qui intervient, alors que ce secteur emploie quelque 200 000 salariés à travers 9 grands groupes industriels et 4 000 structures entrepreneuriales composées de PME et d’ETI.
Touchées par les conséquences du Covid-19 et concernées par la frilosité bancaire, les PME et les ETI de l’industrie de la défense ont également à faire face à une situation préoccupante incitant le gouvernement à leur dédier un plan de relance.
C’est ce qui est prévu par la loi de programmation militaire incluant dans le budget 2021 une enveloppe de 13,6 milliards d’euros. Un montant record qui devrait permettre à cette filière de retrouver de ses couleurs à travers les dépenses d’équipement de l’Armée si l’on croit Joël Barre ajoutant que :
Tous les retards pris dans l’application de la loi de programmation militaire, tant en commandes qu’en livraisons, seront rattrapés en 2021.
Joël Barre.
Dans ce sens, ce délégué général pour l’armement a d’ailleurs tenu à souligner que la DGA y jouera un rôle majeur étant donné qu’il s’agit là du premier investisseur de l’État dans ce domaine.