La majorité des entreprises adhérentes à l’Afep ont joué le jeu dans la modération de la distribution des dividendes

documents pour les dividendes

Modérer la distribution des dividendes et des achats d’action, c’est la mission mise entre les mains des grandes entreprises françaises depuis que l’épidémie du coronavirus est entrée dans l’Hexagone. Objectif atteint pour la majorité d’entre elles si l’on tient compte du rapport du Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE) publié récemment.

27 milliards d’euros, c’est la somme économisée par les grandes entreprises tricolores rattachées à l’Afep (Association française des entreprises privées) sur la période d’avril à fin juillet de cette année selon le dernier rapport du HCGE.

Un montant conséquent qui répond aux attentes du gouvernement demandant à ces dernières de se lancer dans la modération de la distribution de leurs dividendes pour faire face à la montée en force de l’épidémie du coronavirus.

La preuve que ces dernières ont joué le jeu. Du moins, pour la majorité d’entre elles puisqu’une minorité n’a pas répondu à l’appel. Une situation qui intervient, alors qu’en parallèle des structures membres de l’Afep ont également procédé à la baisse de rémunération des dirigeants mandataires sociaux.

La collaboration des membres de l’Afep a été fortement sollicitée

Dans son rapport, le HCGE a tenu à rappeler que depuis le début de la crise, la collaboration des membres de l’Afep a été fortement sollicitée.

À commencer par l’exécutif qui, en avril dernier, a demandé aux grands groupes de fournir des efforts dans la diminution ou la suppression des dividendes et des achats d’actions. Loin de se contenter d’une simple requête, le gouvernement a d’ailleurs utilisé les dispositifs de soutien comme moyen de pression en misant essentiellement sur le prêt garanti par l’État (PGE).

Entendons par là cette forme exceptionnelle de crédit professionnel qui ne serait pas accessible à toutes les structures ne respectant pas cette directive.

L’on peut également parler de l’Association française des entreprises privées qui s’est adressée à ces membres en faisant valoir dans une note que :

L’Afep demande aux dirigeants mandataires sociaux qui sont restés à leur poste ou qui sont en télétravail de réduire d’un quart (-25 %) leur rémunération globale versée en 2020 pour la durée où des salariés de leur entreprise seraient en chômage partiel.

Soit, autant de requêtes visant essentiellement à ménager la trésorerie des structures concernées dans le but de permettre à ces dernières de résister au mieux aux conséquences de la crise.

La majorité a répondu à l’appel

Fortement sollicitées, les grandes entreprises tricolores ont répondu à l’appel si l’on se réfère au rapport du HCGE. Celui qui a fait valoir que face à la demande de l’Afep, 75 sur les 95 structures adhérentes à l’Association ont procédé à la baisse de rémunérations des dirigeants.

En parallèle, cette note a démontré qu’elles sont aussi nombreuses à donner suite à la requête du gouvernement étant donné que :

  • 32 ont annulé leurs distributions de dividendes par rapport au montant initialement annoncé au titre de l’exercice 2019 ;
  • 31 les ont diminuées ;
  • 6 envisagent de ne pas y recourir en 2020.

Aux auteurs de cette étude de préciser :

Ces annulations ou baisses ont représenté 27 milliards d’euros, soit une baisse des montants distribués de 41% par rapport aux distributions réalisées au titre de l’exercice passé.

Et d’ajouter :

Certaines entreprises ont toutefois indiqué qu’elles se laissaient la possibilité de distribuer à l’automne selon la situation.
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