La société actuelle reste marquée par de profondes inégalités. À titre illustratif, les femmes souhaitant créer une entreprise doivent encore faire face aux préjugés qui réduisent leur chance de réussite. Les établissements bancaires demeurent notamment réticents à leur accorder un prêt financer leur projet. Souvent, elles voient leur demande refusée.
Différentes mesures ont été prises ces dernières années afin de favoriser l’égalité hommes-femmes. Dans le milieu professionnel, la loi Copé-Zimmermann en fait partie. Appliquée depuis 2011, celle-ci préconise la création d’un conseil d’administration où les femmes sont représentées à 40 % à minima. Cette mesure ne semble pourtant pas avoir d’impact concret sur les conditions des femmes. En effet, les inégalités persistent.
Celles-ci se font davantage ressentir lorsque les femmes envisagent de créer leur propre entreprise. Le contexte ne leur est pas favorable. Elles sont confrontées aux perceptions mal fondées de leur entourage et au refus des banques de leur octroyer un prêt.
Certes, des évolutions ont eu ces dernières années, mais les inégalités ne semblent pour autant pas disparaître, du moins dans le milieu professionnel. Il suffit d’ailleurs d’analyser la situation des entreprises du CAC 40 pour le comprendre. Celles-ci sont dirigées à 100 % par des hommes. Sans mentionner que les femmes sont toujours victimes de discrimination. Cela se reflète notamment à travers les inégalités salariales.
Selon l’INSEE, une différence de 18,5 % existe entre le salaire des femmes et celui des hommes, pour un même travail effectué à temps plein. En 2015, les premières ont perçu un salaire moyen de 1 986 euros contre 2 438 euros pour les hommes, soit une différence de 452 euros.
Ces inégalités sont également présentes au sein du foyer. Dans la plupart des cas, les tâches domestiques restent l’apanage des femmes. De même, il leur revient de s’occuper des enfants, le plus souvent. Ces responsabilités s’accordent pourtant difficilement avec l’organisation que requiert la direction d’une entreprise.
Leur situation et la discrimination qui en découle empêchent donc les femmes de mener une vie professionnelle active et constituent un frein à leur projet de lancer leur propre entreprise. Elles doivent alors se confronter aux préjugés qui réduisent d’ailleurs leurs chances d’obtenir un crédit professionnel.
Selon une analyse réalisée par le site Anaxago, les femmes entrepreneures font face à deux fois plus de refus de la part des banques que leurs homologues masculins. Les établissements bancaires remettent en effet en question leur capacité à gérer un projet d’une grande ampleur.
Les inégalités s’avèrent davantage évidentes lorsque l’on se réfère au nombre de femmes à la tête d’une entreprise. Si la gent féminine constitue 48 % de la population active, les statistiques révèlent toutefois que seulement 30% des chefs d’entreprise sont des femmes. Certaines espèrent néanmoins une évolution de la situation dans un avenir plus ou moins proche.
