Les entreprises constatent une flambée des absences de plus de 90 jours, un chiffre en hausse de 10 % sur un an. C’est la conclusion d’une étude réalisée par le groupe de conseil Ayming et AG2R la Mondiale. Chez les collaborateurs de moins de 40 ans concernés par ces arrêts de travail de longue durée, les situations de burn-out se multiplient et sont pénalisées par une prise en charge médiocre à leur retour.
La longévité croissante des Français contribue à la forte augmentation des arrêts maladie supérieurs à 90 jours chez les salariés d’entreprises. Mais d’autres facteurs sont mis en cause :
Les personnes de moins de 40 ans sont de plus en plus nombreuses à être victimes de burn-out.
Important Pour les professionnels, l’essor des situations d’épuisement professionnel est dû en grande partie à une mauvaise gestion de la part des médecins et des employeurs.
En effet, les premiers se contentent souvent de prescrire des médicaments impuissants à traiter les causes du problème. Quant aux dirigeants de l’entreprise, ils n’ont mis en place aucune mesure pour faciliter le retour de leur collaborateur au travail.
Ce dernier ne bénéficie d’aucun accompagnement, faute de formation de l’équipe d’encadrement, mais aussi d’une véritable politique s’intégrant dans une démarche de qualité de vie au travail. Il est même possible qu’il ne soit pas couvert par l’assurance professionnelle de l’entreprise, le burn-out n’étant pas encore reconnu comme une maladie professionnelle.
Le mal-être du salarié revient rapidement, car ni la DRH ni ses supérieurs ne cherchent à lui redonner le goût de son métier, ou à apporter les changements nécessaires pour améliorer le quotidien du personnel.
Selon certains psychologues spécialistes du sujet,
« Se replonger dans le quotidien peut provoquer dans certains cas des réactions émotionnelles très puissantes qui ne feront qu’exacerber les manifestations de la maladie ».
La conséquence inévitable est une « rechute » suivie de nouveaux arrêts plus ou moins durables.
Important Or, les résultats de plusieurs études convergent sur l’impact des absences fréquentes sur l’engagement des salariés : au bout de trois mois, moins d’un tiers d’entre eux sont encore prêts à se mobiliser pour leur entreprise.