Les difficultés financières s’imposent comme une entrave majeure à la création d’entreprises auprès des jeunes

une femme à son bureau

L’esprit entrepreneurial gagnerait du terrain auprès des jeunes Français qui sont de plus en plus nombreux à vouloir créer leur propre entreprise. C’est du moins, ce qu’a fait savoir l’association France Active à travers un sondage mené par OpinionWay qui a fait également savoir que les difficultés financières s’imposent comme une entrave majeure à cette volonté.

Entre le 20 et le 21 mars dernier, OpinionWay a mené une enquête en ligne auprès de 1009 Français âgés de 18 à 30 ans. Son objectif étant de mesurer la place de la création d’entreprises auprès de cet échantillon d’individus.

Il en ressort que pour différentes raisons, ce n’est pas la volonté qui manque auprès de cette classe d’âge si l’on tient compte de la prépondérance de ceux qui se disent prêts à se lancer dans l’entrepreneuriat et devenir leur propre patron.

Ce qui n’empêche pourtant un bon nombre d’entre eux à montrer leur hésitation face aux nombreuses difficultés faisant entrave à la réalisation de ce type de projet en pointant principalement du doigt les problèmes liés au financement.

La volonté est là…

D’après les résultats de ce sondage OpinionWay, près de la moitié des répondants ont manifesté leur volonté à monter leur propre entreprise pour afficher un pourcentage total de 42,5% pour des motivations différentes. Des raisons individuelles pour certains dont :

  • 60% aimeraient créer leur entreprise pour éviter le chômage ;
  • 51% pour garder leur liberté ;
  • 36% pour créer leur propre emploi et en créer d’autres ;
  • 53% pensent qu’il est plus motivant de créer sa propre entreprise plutôt que d’être salarié ;
  • 43% veulent s’y lancer par crainte de s’ennuyer au travail.

Pour les autres, il est plutôt question de répondre à certains défis environnementaux et sociaux si l’on croit Pierre-René Lemas, président de l’association France Active qui s’est exprimé en ces termes :

« Les jeunes tentent de donner des réponses à la crise sociale, démocratique et environnementale que nous traversons. Ils ne sont plus dans une situation de résignation face aux crises ».

Pierre-René Lemas.

60% des interrogés ont d’ailleurs répondu dans ce sens tout en cherchant l’équilibre logique entre profit et utilité social et environnemental du projet. Ainsi :

  • 31% veulent privilégier un projet où les salariés seraient tous décisionnaires ;
  • 25% optent pour un projet lié à l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique ;
  • 20% pour un projet capable de créer du lien social et de contribuer au développement de leur territoire ;
  • 20% pour un projet social destiné à lutter contre la pauvreté et l’exclusion.

… mais les entraves sont nombreuses

Il va sans dire que la volonté de monter sa propre boîte est ancrée dans le cœur et l’esprit des jeunes Français. Seulement, ce sondage a également permis de constater que les entraves sont trop nombreuses pour empêcher un bon nombre d’entre eux à accomplir leur dessein.

Dans le lot, les problèmes liés au financement d’entreprise ont été particulièrement pointés du doigt puisque, plus de la moitié, 55% des sondés ont affirmé qu’ils auraient beaucoup de peine à y parvenir pour des raisons financières.

Aussi, différentes raisons ont été mentionnées comme :

  • La complexité des démarches (37%) ;
  • La peur d’échouer (34%) ;
  • La peur d’une charge de travail trop importante (20%).

À noter que 78% des répondants ont annoncé qu’ils seraient prêts à se lancer s’ils venaient à avoir un coup de main. Dans ce sens, 31% d’entre eux ont opté pour le financement, 21% pour l’adhésion à un réseau professionnel et 20% pour le coaching d’un expert.

Une situation qui s’explique par le fait que la majorité (69%) des personnes questionnées ignore l’existence des dispositifs mis en place dans le but de promouvoir la création d’entreprises sur l’ensemble du territoire.

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