L’AFD œuvre pour l’optimisation de l’accès au financement des TPME des pays de la zone ACP

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En Afrique, comme pour la plupart des pays de la zone ACP, les établissements d’emprunts éprouvent une certaine peine à accorder leur confiance aux TPME qu’ils considèrent comme étant des profils à risque. C’est la raison précise qui a incité l’AFD à mettre sur pied une stratégie visant inverser la situation à travers un nouveau mécanisme de garantie.

Dans la zone ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), seuls 20% des TPE et des PME peuvent accéder à un emprunt bancaire généralement à court terme pour développer leurs activités. La raison est simple, les banques ont peur d’accorder leur confiance à ces dernières.

Pour changer la donne, l’Agence Française de Développement (AFD) en partenariat avec différents acteurs internationaux comme l’Union européenne, le Fonds européen de développement ainsi que le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique a mis sur pied un système de garantie baptisé Euriz.

Celui qui couvrira jusqu’à hauteur de 70% les prêts accordés aux TPME œuvrant dans différents secteurs en ciblant principalement les structures à fort impact social et sociétal sur le développement durable.

Une initiative pour changer la donne

Dans les pays émergeant et en voie de développement de la zone ACP, les TPE et les PME tiennent un rôle primordial en matière de croissance économique et de création d’emploi. Pourtant, ces dernières disposent de très peu de ressources financières pour développer leurs activités.

Il se trouve que l’accès au prêt professionnel destiné à ces acteurs clés est fortement limité que seuls 20% d’entre eux peuvent en bénéficier et l’attentisme des établissements d’emprunts y est pour beaucoup. Considérant les TPME comme des profils à risque, ces derniers hésitent en effet à accorder leur confiance.

Soit, une situation quelque peu désavantageuse que l’AFD ainsi que ses collaborateurs vont tenter de changer à travers la mise en place d’Euriz. Un fonds de garantie de 181 millions d’euros collecté auprès de différents acteurs internationaux si l’on croit Guillaume Barberousse, responsable de la division institutions financières & inclusion Groupe AFD qui tient à préciser que :

« Euriz bénéficie d’un soutien financier de l’Union européenne à hauteur de 25,8 millions d’euros. Grâce aux fonds de l’Union européenne et du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, que nous pourrons combiner à nos propres ressources financières, nous pourrons aller dans des pays et des secteurs plus risqués ».

Guillaume Barberousse.

Ainsi, ce dispositif s’adresse aux banques publiques et privées ainsi que les organismes financiers spécialisés pour les encourager à octroyer davantage de crédits au secteur entrepreneurial. Grâce à Euriz, ces dernières pourront en effet réduire les risques jusqu’à 70% du montant du prêt accordé.

Un coup de pouce pour les TPME de différents secteurs

Euriz est certes une garantie pour encourager les organismes prêteurs, mais elle est surtout destinée à donner un coup de pouce aux entrepreneurs du secteur de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, du numérique ou encore de l’économie verte.

Ainsi, d’ici quelques années, cette mesure permettra à 6 200 structures réparties à travers 1 200 pays fragiles économiquement de bénéficier d’un emprunt pour financer leur projet ou développer leur activité.

5 000 entreprises à fort impact sur le développement y trouveront également leur compte en précisant que le processus accordera plus d’importance aux startups, à l’inclusive business, aux sociétés détenues par les femmes ou les jeunes de moins de 25 ans.

À noter également que la portée de ce dispositif ne se limite pas uniquement à des aides financières. Il se consacre également à l’accompagnement technique des créanciers, mais aussi des emprunteurs pour un montant total de 6 millions d’euros.

Du côté des prêteurs par exemple, ils bénéficieront d’appuis permettant de développer un service adapté aux besoins spécifiques de leurs clients ou de renforcer les capacités d’organisation en interne, le système d’information, la gestion de risques ou les outils de scoring. En ce qui concerne les TPME ils seront accompagnés dans l’amélioration de leur business plan ou dans la structuration financière de leurs projets.

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