Les microentreprises ont repris le dessus dans le secteur entrepreneurial francilien

 reunion d'entreprise

Le temps est révolu où le secteur entrepreneurial francilien était dominé par les entreprises classiques. Les données récemment publiées par le Crocis sur la période de 2018 ont en effet démontré que les microentreprises ont repris le dessus pour s’imposer massivement dans le système et y faire briller davantage les prestations de services.

Après quatre ans de torpeur, les microentreprises ont retrouvé un peu de leur vigueur. L’observatoire économique de la CCI Paris Île-de-France (Crocis) en donne la preuve en faisant valoir que le nombre de structures créées sous ce régime a, en 2018, dépassé de loin celui des entreprises classiques.

Ainsi, tout indique que les Franciliens ont recommencé à prendre conscience des nombreux avantages que ce statut à offrir ne serait-ce que d’énumérer les démarches administratives allégées et les formalités de constitutions simplifiées.

Toutefois, force est de constater la tendance demeure la même en matière d’activité sectorielle puisque les prestations de services, plus que d’autres, dominent encore le système.

Les microentreprises ont repris le dessus

D’après le Crocis, 212 050 sociétés ont vu le jour en Île-de-France en 2018 dont 98 780 structures classiques et 113 270 sous le régime du micro entrepreneur. Tout cela pour dire que la création d’entreprise prend de l’ampleur dans la région en notant que les microentreprises ont enfin repris le dessus après quatre années d’évolution sous l’ombre des autres infrastructures.

Dans les détails, le micro entrepreneuriat a commencé à reprendre son ascension depuis 2015 avec 66 635 nouveaux agencements à son actif pour passer à 113 270 trois ans plus tard.

Soit, une croissance considérable de 70% à son compte pour lui permettre de passer en tête liste devant les PME et les ETI qui ont progressé faiblement en passant de 76 990 en 2015 à 98 780 l’année dernière.

Outre l’accès facile au financement à travers le crédit professionnel, les opérateurs ayant choisi d’évoluer dans ce domaine sont en effet motivé par différents avantages tels que :

  • Des démarches administratives simplifiées ;
  • Des formalités de constitution allégées ;
  • Un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales ;
  • Un prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu dû au titre de l’activité professionnelle ;
  • Une exonération permanente ou partielle à la cotisation foncière des entreprises (CFE) ;

À noter qu’en évoluant sous l’administration fiscale micro-BIC ou micro-BNC, le statut de micro-entrepreneur permet d’être exonéré d’impôt dans l’optique où aucun chiffre d’affaires n’est généré par l’activité.

L’engouement pour les prestations de service

La création de microentreprises a certes repris de l’ampleur en 2018 pour se retrouver en tête de liste, mais en ce qui concerne la répartition sectorielle des activités, tout indique que les entrepreneurs continuent d’afficher un penchant pour les services comme :

  • Les activités de poste et de courrier ;
  • Les activités des sièges sociaux et conseils de gestion ;
  • Les transports terrestres ;
  • Les transports par conduites.

Ainsi, entre 2015 et 2018, ce segment a affiché une croissance considérable de 95,5%, grâce aux quelque 82 291 acteurs ayant choisi cette voie. Ce qui lui a permis de passer loin devant :

  • L’industrie avec 439 entreprises supplémentaires qui ont progressé de 10,1% ;
  • La construction avec 831 entreprises de moins pour afficher un recul de 5,6% ;
  • Le commerce avec 337 créations de moins pour afficher un recul de 1,3%.

Et en retournant encore plus loin en arrière entre 2009 et 2018, force est de constater que cette tendance ne date pas de l’année dernière puisque c’est durant cette période que les services ont particulièrement brillé en affichant une progression élevée à 112,9% contre un recul de :

  • - 9,3% pour les entreprises industrielles ;
  • - 29,8 % pour les entreprises de construction ;
  • - 30,8 % pour les commerces.
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