Pour trouver le financement nécessaire à leur développement, les PME et auto-entrepreneurs se détournent de plus en plus des banques pour s'orienter vers des prêteurs alternatifs, comme le crowdfunding ou le crédit inter-entreprises. Les financeurs privés ont ainsi vu leur volume de financement augmenter de +9 %.
Un prêt pour auto-entrepreneur ou destiné à une PME ne se contracte plus forcément auprès d'une banque. Une étude réalisée par l'OCDE dans 46 pays et qui s'intitule « Financement des PME et des entrepreneurs 2019 » a clairement démontré que « les financements alternatifs gagnent du terrain ».
Pour le cas de la France, la dette privée a atteint 7 milliards d'euros l’année dernière, soit un bond de +16 % par rapport à l'année précédente. La capitalisation boursière des PME a par ailleurs augmenté de +16,7 % pour la seule année 2017, alors que le nombre d'introductions en bourse a grimpé de +13 %.
Le cabinet d'audit Deloitte a affirmé que
les fonds spécialisés ont financé 416 opérations issues de 67 prêteurs privés.
Ce chiffre représente une hausse de +9 % et s'explique par des conditions de financement plus souples.
Au Royaume-Uni, 153 opérations ont été recensées en un an. Seule la Belgique continue de favoriser les emprunts bancaires pour les entrepreneurs et les PME grâce à des coûts plus compétitifs.
Important Les petites entreprises et les auto-entrepreneurs, quant à eux, se financent grâce au crowdfunding. Le financement participatif a ainsi permis de lever 1,4 milliard d'euros en 2018, en progression de +40 %.
L’intérêt grandissant des entreprises européennes pour les sources de financements alternatifs s’explique par la frilosité des banques à financer des opérations jugées à risque.
Ces dernières privilégient les emprunts pour l'achat d'un mobilier ou d'un immobilier à valeur marchande définie qu’elles peuvent revendre en cas de défaillance de l'emprunteur.
La recherche, l'extension de marché ou encore l'embauche de nouveaux salariés ont ainsi plus de mal à être financées par les institutions bancaires. La bonne santé des PME et des auto-entrepreneurs est cruciale, puisque selon l'OCDE,
c'est l'ossature de l'économie mondiale.
Ils constituent 60 % des emplois et 50 % de la valeur ajoutée.
