Dans le cadre de l’application de son programme de restructuration, l’une des banques les plus importantes en Allemagne essuie des pertes colossales au second semestre 2019. Depuis l’annonce dudit plan le 7 juillet dernier, une dizaine de milliers d’employés devraient s’attendre à être congédiés en l’espace de trois ans. Le coût de la refonte est évalué à 7,4 milliards d'euros.
Le 24 juillet dernier, Deutsche Bank a publié les chiffres afférents au deuxième trimestre 2019. L’établissement bancaire constate une perte nette s’élevant à 3,15 milliards d’euros. Soit la perte la plus conséquente depuis l’année 2015. Quant aux dépenses de transformation, elles s’établissent à 3,4 milliards d'euros. Ce montant correspond à la moitié du coût alloué à la restructuration.
Comment se porterait actuellement la banque sans ce plan ? En tout cas, l’enseigne bancaire prévoit non seulement de supprimer des emplois, mais encore de revoir ses prévisions, concernant notamment les bénéfices.
Désormais, plus que 90 866 employés travaillent à temps plein au sein de Deutsche Bank. Par rapport à l’an passé, l’écart, en termes d’effectifs, s’élève à 4 600 personnes.
En effet, durant le deuxième trimestre 2019, 600 employés ont été remerciés. Si les premiers départs ont été déjà observés dans les cités londonienne, new-yorkaise et singapourienne, l’établissement bancaire a informé les salariés de la suppression de 900 postes.
18 000 emplois (soit un poste sur cinq) sont censés disparaître à l’horizon 2022. Puisque la banque connaît depuis quelque temps de sérieuses difficultés financières, la poursuite des objectifs qu’elle s’était fixée en tant que banque d’investissement a été suspendue.
Toujours est-il que les activités rattachées à la banque de financement font état d’une perte s’élevant à un milliard d’euros. Durant le second trimestre 2019, les recettes ont baissé de 18 %.
Sans les coûts de restructuration, l’enseigne aurait enregistré des bénéfices et n’aurait pas besoin d’un quelconque prêt professionnel pour combler ses dépenses. C’est ce que révèle, Christian Sewing, celui qui dirige Deutsche Bank, dans un communiqué de presse.
Mais puisqu’elle est en pleine restructuration, elle devrait en assumer les conséquences, tant du point de vue des résultats financiers que du côté de la bourse. Justement, à la bourse de Francfort le 24 juillet dernier, le titre a perdu environ 5 %. Concernant les activités sur le marché financier, les discussions au sujet d’une éventuelle cession se poursuivent avec BNP Paribas.
Par rapport aux pertes enregistrées, la banque envisage une moindre estimation du produit net bancaire alors qu’elle a amassé son premier bénéfice annuel en 2018, et ce, depuis 2014. Au second trimestre 2019, il a connu un recul de 6 %.
