Dans le Royaume chérifien, les TPME (très petites, petites et moyennes entreprises) tiennent un rôle important dans l’économie nationale. Cependant, ces structures peinent encore à se développer, faute de ressources financières. C’est dans l’optique d’y apporter quelques améliorations que le gouvernement marocain a intégré de nouvelles mesures dans le PLF (projet de loi de finances) 2019.
Au Maroc, la situation économique dépend essentiellement du secteur entrepreneurial sur lequel les PME (petites et moyennes entreprises) prennent part à 94% et les TPE (très petites entreprises) à 5%. Les autorités publiques en sont conscientes et n’hésitent pas à y apporter leur soutien.
Pour cette fois-ci, c’est le ministère de l’Économie et des Finances qui vient de manifester sa volonté d’agir en apportant deux nouvelles mesures qui prendront effet dès la rentrée 2019.
Son objectif étant de renforcer les dispositifs déjà mis en place par l’exécutif et faciliter l’accès au financement qui, jusqu’ici, figure parmi les entraves majeures au développement des entreprises.
Pour les TPME marocaines, l’insuffisance de ressources financières représente une entrave majeure à leur développement. Afin d’y remédier, le gouvernement a mis sur pieds certaines mesures. Entre autres :
Il faut croire que ces solutions se sont avérées efficaces si l’on tient compte des résultats enregistrés depuis qu’elles sont opérationnelles. En effet, le nombre de structures ayant bénéficié d’un financement est passé à 9 244 l’année dernière s’il était seulement à 2 017 quatre ans plus tôt. Soit, un montant total de 9,5 milliards de dirhams contre 2,5 milliards de dirhams en 2013.
Mais malgré ces évolutions, il s’avère que de nombreux entrepreneurs peinent encore à trouver le fonds nécessaire pour développer leurs activités. Une situation qui ne laisse pas indifférent le gouvernement qui leur vient, une fois de plus, à la rescousse, grâce au PLF 2019.
L’État marocain est conscient que les mesures qui sont déjà mises en place sont insuffisantes pour garantir totalement l’accès au financement entreprise. D’où l’adoption de deux nouveaux dispositifs qui viendront à la rescousse :
Dans les détails, la refonte globale du CCG-banques (mécanisme de confinement) est au vif du sujet. Celle qui permettra aux PME sous-capitalisées d’accéder au financement bancaire. C’est aussi le cas pour le lancement d’un fonds de garantie donnant issue à une ressource financière via le crowdfunding (financement participatif).
Les TPME verront également le plafond de garantie doublé pour atteindre les 40 millions de dirhams contre 20 millions de dirhams par établissement, s’il est de 20 millions de dirhams au lieu de 10 millions de dirhams par opération. Et en ce qui concerne les microfinances, un mécanisme sera mis en place afin d’en améliorer les conditions ainsi que le seuil autorisé quant au capital octroyé.
S’ajoutant à ceux-là, la Banque Centrale marocaine et le ministère de l’Économie et des Finances ont collaboré afin d’établir une stratégie nationale sur le long terme visant à optimiser l’inclusion financière.