L'UFC-Que Choisir revendique une régulation face aux dérives du crowdfunding

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Les réglementations en vigueur s’avèrent impuissantes devant les dérives du financement participatif. L’UFC-Que Choisir dénonce les risques encourus par les détenteurs de projet et les abus commis par les plateformes de crowdfunding. Ce qui incite l’association à solliciter l’intervention des législateurs. L’organisme s’adresse surtout à l'AMF et à l'ACPR qui semble encore manquer de réactivité jusque-là.

Le financement participatif est exposé à certaines difficultés. L’association UFC-Que Choisir se préoccupe de la situation et décide de mener son enquête sur le sujet. Selon le constat de cet organisme, les risques et abus en matière de crowdfunding continuent de persister, malgré ses recommandations à l’encontre des autorités en 2017.

Les entreprises sujettes à ces types de soutiens financiers ont de plus en plus du mal à s’acquitter de leurs dettes. Les défauts de remboursements ont en effet augmenté et les dispositions législatives en actuelles ne suffisent pas à les protéger. D’où la nécessité d’appeler les autorités concernées à intervenir. Certaines mesures impliquant l’AMF et l’ACPR sont également de mises.

Les dérives semblent persistantes

L’UFC-Que Choisir a récemment mené son enquête auprès de sept plateformes de financement participatif en se basant sur les données statistiques de ces dernières. Selon son constat, les risques et abus dans le secteur s’avèrent soutenus malgré un marché en constante progression qui a enregistré une levée de fonds s’établissant à 300 millions d’euros rien qu’en 2017.

Lors de cette investigation, ce défenseur des consommateurs signale quelques tromperies commises par les intervenants dans le domaine. À l’évidence, ces derniers manquent d’objectivité lorsqu’ils présentent les projets à financer aux investisseurs.

De plus, ils ne tiennent pas compte des normes en vigueur pour le calcul des indicateurs de ramenant le taux de défaillance de remboursement à 18,3% selon Lendopolis en 2017 contre 21,5% d’après l’étude d’Unilend.

D’après l’association :

« Sans surprise, ces défauts de remboursement se reflètent par un rendement en berne. Ainsi, à partir de l'étude des centaines de prêts financés depuis près d'un an par Lendix, désormais baptisé October, leader du marché, l'UFC-Que Choisir estime à seulement 0,69% sa rentabilité annuelle nette. Réalisée depuis des défauts constatés, notre estimation reste largement optimiste au regard du très faible nombre de projets remboursés dans leurs totalités (environ 13 %). Dans ces conditions, ces investissements offriraient en réalité une rentabilité proche, voire inférieure à celle du Livret A, sans pouvoir compter sur son caractère entièrement sécurisé et liquide ».

La non-implication des autorités concernées pointée du doigt

D’après UFC-Que Choisir, l’insuffisance de mesures et de législations favorisent l’application de ces mauvaises pratiques sur le marché.

Certaines d’entre elles consistent par exemple à appliquer des taux pour le plus souvent très élevés aux emprunteurs qui souhaitent recourir à ce type de financement des entreprises. Or, cela peut rendre certaines sociétés plus vulnérables. Une situation qui pourrait accroître le risque de non-remboursement.

Au-delà de la rentabilité des produits financiers, d’autres faits se montrent plus inquiétants notamment en ce qui concerne les indicateurs de défaut dont la méthode de calcul n’est pas respectée sans parler des projets financier qui sont présentés arbitrairement.

Des raisons suffisantes incitant UFC que Choisir à solliciter l’intervention de l’AMF et de l’ACPR pour que ces organismes appliquent un encadrement plus strict de ce commerce, à instaurer une meilleure transparence au niveau des offres et de leurs spécificités ainsi qu’à sanctionner les délits ou en effectuant un contrôle plus poussé.

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