Les spéculations autour de la genèse de la prochaine crise financière

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Les crises financières entraînent des conséquences non négligeables sur l’économie mondiale, ne faisant pas distinction entre pays industrialisés et pays en voie de développement. Après la crise de 2008, les observateurs se demandent bien quel scénario pourrait être à l’origine du prochain bouleversement financier. Il y a lieu de se poser la question, maintenant que les taux d’intérêt sont en hausse et que les marchés risquent d’être sous pression.

La pression risque bien de monter au niveau des marchés financiers, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt. Les régulateurs et les investisseurs se posent alors la question : quel événement sera à l’origine de la prochaine crise financière ?

Historiquement, trois cas peuvent provoquer la genèse d’une crise : des paris en trop, un excès d’emprunts ou encore une incohérence entre les passifs et les actifs. Pour l’heure, les observateurs n’auraient encore aucune idée précise de la possible origine de la prochaine crise.

Rétrospective sur les crises récentes

Pour tenter de comprendre d’où viendra la prochaine crise financière, il peut être intéressant de se pencher sur les précédentes. Par exemple, l’éclatement de la bulle internet est survenu en raison de paris trop importants dans les actions.

Quant à la crise économique asiatique, elle était due à des emprunts excessifs en devises alors que les entreprises emprunteuses avaient des revenus en monnaie locale.

C’est la crise de 2008 qui a cumulé tous les facteurs qui soient : des investissements excessifs autour du marché du logement, sans compter le fait que les banques soient inextricablement attachées à des financements à court terme.

Quid de l’endettement des entreprises ?

Bien des observateurs se demandent si la prochaine crise peut provenir de l’endettement des entreprises. Ce questionnement est légitime, étant donné que rien ne permet d’être catégorique. D’un côté, il semblerait que le prêt professionnel ne représente en rien une menace pour l’économie mondiale, au vu des bénéfices importants que les entreprises ont réalisés.

Par exemple, les bénéfices annuels des sociétés de l’indice S&P 500 sont attendus autour de 25% au terme du T1 de 2018. Apple en est d’ailleurs l’illustration parfaite : cette société est loin de manquer de liquidités.

D’un autre côté, ces résultats pourraient bien induire en erreur. Effectivement, il faut aussi comprendre que bon nombre d’entreprises ont enjolivé leurs bilans grâce aux crédits d’une part et des intérêts déduits d’impôts d’autre part.

Mais les niveaux bas des taux d’intérêt ont également encouragé les entreprises à s’endetter davantage, parfois à outrance. D’après les estimations de S&P Global en 2017, l’endettement excessif concerne 37% des entreprises mondiales.

À titre de comparaison, ces mêmes entreprises présentaient 5 points de pourcentage en moins 2007, et pourtant, la crise des subprimes a bien eu lieu à ce moment-là.

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