Pour sortir du chômage, les Français sont nombreux à monter leur propre entreprise

Homme heureux jeune entrepreneur debout

Faute de trouver un travail, les Français décident de créer leur propre emploi. Les chiffres sont parlants : 590 000 entreprises ont vu le jour en 2017, soit une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Et 90 000 demandeurs d’emploi ont pu bénéficier de l’aide accordée par Pôle Emploi pour lancer leurs activités, soit près du double qu’en 2016.

Un engouement croissant pour la micro-entreprise

Exténués par de longues périodes de chômage, de plus en plus de Français choisissent de se lancer dans l’auto-entrepreneuriat, avec plus ou moins de succès.

Les données publiées par Pôle Emploi révèlent une certaine préférence pour le statut de micro-entreprise, qui a remplacé récemment le régime de l’auto-entreprise, et dont les démarches administratives sont plus souples.

L’année dernière, les demandeurs d’emploi ont créé 240 000 micro-entreprises, contre 200 000 sociétés et 150 000 entreprises individuelles classiques. Autres chiffres encore plus évocateurs, concernant cette fois-ci le choix du statut juridique :

  • 47,5 % d’entre eux ont privilégié le statut de micro-entreprise ;
  • 30 % celui de société ou d’association ;
  • 15 % celui d’entreprise individuelle classique ;
  • 7,5 % celui d’indépendant ou de profession libérale.

La grande majorité des projets de création d’entreprise aboutissent

Important Pour autant, devenir un entrepreneur n’est pas nécessairement synonyme de réussite.

En effet, Pôle Emploi n’a pas révélé combien ces créateurs-demandeurs gagnent par mois et s’ils arrivent à vivre de leur activité au bout de leur troisième bilan.

Quoi qu’il en soit, en l’espace de trois ans d’accompagnement, 89 % d’entre eux sont parvenus à faire aboutir leur projet (79 % l’ont été en moins d’un an). Et au moment où l’on écrit ces lignes, 76 % sont toujours en vie. Mieux encore : 18 % des entreprises ont créé de l’emploi.

Côté activité, au palmarès des secteurs les plébiscités figurent notamment :

  • le bâtiment ;
  • le commerce ;
  • l’hôtellerie et la restauration.

Profil type du créateur-demandeur d’emploi

Dans son rapport, Pôle Emploi brosse également le portrait-robot des créateurs-demandeurs d’emploi. Il s’agirait d’un homme dans la trentaine, ancien cadre et ayant fait des études supérieures.

Dans les détails :

  • 66 % sont des hommes (contre 52 % des inscrits) ;
  • 69 % sont âgés de plus de 30 ans (contre 55 % des inscrits) ;
  • 28 % possèdent un BACC+3 ou plus (contre 14 % des inscrits) ;
  • 22 % sont des cadres (contre 6 % des inscrits).

Les aides publiques disponibles pour financer son activité

Pour une personne au chômage, décrocher un prêt professionnel auprès d’une banque reste extrêmement compliqué, pour ne pas dire impossible.

Important Heureusement, différentes aides sont accessibles auprès de Pôle Emploi pour financer son projet de création d’entreprises.

  • le NACRE permet de bénéficier d’un accompagnement pendant les trois premières années du projet, et améliore les chances d’obtenir un prêt à taux zéro (sous certaines réserves) ;
  • l’ARCE (pour les demandeurs d’emploi percevant l’ARE) : elle peut être versée sous forme de capital ou d’un versement mensuel à titre d’allocations chômage ;
  • l’ACCRE permet de bénéficier d’une exonération de charges sociales pendant une certaine période, de maintenir temporairement la protection sociale et les minima sociaux.
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