Les créateurs d’entreprise pourront encore compter sur l’Adie pour les années à venir

capture ecran du site Adie

L’association Adie, spécialiste du microcrédit à destination des créateurs d’entreprise, veut encore augmenter ses plafonds de financement. Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de souscrire un crédit conventionnel auprès des banques, l’aide de l’Adie constitue une véritable opportunité. L’association demande alors à pouvoir prêter jusqu’à 12 000 euros aux entrepreneurs et jusqu’à 15 000 euros en outre-mer.

C’est en 1988 que l’association Adie a été fondée. Depuis, elle a financé quelques 160 000 microcrédits, grâce à des bénévoles, des donateurs ainsi que des partenaires. Pour rappel, cette association a pour vocation de proposer des solutions de crédit à ceux qui ne peuvent passer par les prêts conventionnels.

Aujourd’hui, l’association souhaite faire un pas de plus en avant, en passant son plafond de financement de 10 000 à 12 000 euros. En outre-mer, l’Adie souhaite même pouvoir prêter jusqu’à 15 000 euros. En 2013, l’Adie avait déjà demandé au gouvernement de réviser ce plafond de financement de 6 000 à 10 000 euros.

L’Adie veut être plus présente en outre-mer

D’après le directeur général de l’Adie, Emmanuel Landais, le marché du microcrédit en outre-mer est particulier. La tendance serait traditionnellement plus axée sur les petites entreprises individuelles, dans la mesure où les emplois salariés ne sont pas légion. Et pourtant, peu de banques explorent ce secteur afin de soutenir l’économie locale.

C’est la raison pour laquelle l’Adie veut renforcer son action de microcrédit sur place. Entre autres, l’association aimerait bien pouvoir prêter jusqu’à 15 000 euros en Outre-Mer, alors que le plafond actuel validé par le gouvernement est de 12 000 euros.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que cette demande allait être étudiée dans les prochains mois, après avoir établi un état des lieux. D’ailleurs, le gouvernement avait accepté de relever ce plafond à 15 000 euros à Mayotte, à titre expérimental, afin d’évaluer la soutenabilité de la proposition.

Augmenter les plafonds, tout en maîtrisant les risques

Contrairement au marché d’outre-mer, l’Adie n’ira pas jusqu’à 15 000 euros en métropole. L’association souhaite ramener le plafond de 10 000 à 12 000 euros. Avec un tel financement entreprise, l’association pourrait soutenir davantage les créateurs d’entreprises qui n’ont pas la possibilité de recourir à un crédit conventionnel auprès des banques.

Pour l’Adie, il a fallu attendre cinq ans pour demander à relever le plafond à 12 000 euros. Selon Emmanuel Landais, cela s’explique par une gestion des risques, dans la mesure où les défauts de paiement existent bel et bien. Pour rappel, l’association ne pouvait prêter que 6 000 euros aux entreprises avant de demander au gouvernement de réviser ce plafond à 10 000 euros en 2013.

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