L’Adie envoie à l’Élysée les demandes des micro-entrepreneurs

Capture ecran du site de l'Adie

Trente ans après son arrivée sur le marché français, le microcrédit n’a cessé de progresser. Par exemple en Provence Alpes Côte d’Azur, l’année dernière, 1 051 projets ont pu être financés, un chiffre en hausse de 11 %, l’objectif d’ici à 2020 étant de soutenir 1 500 projets. Malheureusement, l’essor de ce mode de financement se heurte encore à de nombreux obstacles, que l’Adie dénonce aujourd’hui auprès de l’Exécutif.

Des propositions d’améliorations portées par l’Adie

Trois décennies d’activité ont permis au microcrédit de prouver son efficacité comme solution de financement alternative pour ceux qui ne peuvent obtenir des prêts professionnels à travers les circuits traditionnels.

Mais de nombreuses améliorations sont encore nécessaires pour qu’il joue pleinement son rôle, et ce, même si la loi PACTE promet des évolutions notables en matière de réglementation et de législation, notamment en étendant le périmètre d’utilisation du microcrédit.

Dans cet objectif, l’association pour le droit à l'initiative économique (Adie) se mobilise. Cette association, qui accompagne la création d’entreprises des personnes éloignées du marché du travail et du système bancaire, a envoyé à l’Élysée une série de propositions regroupant les avis et attentes des micro-entrepreneurs.

Ce « Mégaphone » résume donc les besoins des acteurs sur le terrain, comme instaurer le droit à l’assurance chômage pour un salarié qui quitte son emploi pour monter sa propre entreprise. Une autre mesure concerne la suppression du plafond d’ancienneté de l’entreprise (7 ans actuellement) permettant de bénéficier du microcrédit.

Est également préconisée la mise en place d’une plateforme gérée par la Banque de France pour rediriger systématiquement les créateurs ayant essuyé un refus de prêt par les banques vers des établissements de microfinance.

Une opération pour promouvoir le microcrédit

Pour Sébastien Chaze, le directeur régional Provence Alpes Côte d’Azur de l’Adie,

cette opération de communication vise aussi à porter la parole des micro-entrepreneurs, qui est l’une des missions de l’association.

Sébastien Chaze.

Il s’agit notamment de promouvoir cette solution de financement auprès des porteurs de projets qui s’autocensurent souvent par manque d’information.

Malgré des progrès indéniables, les responsables de l’Adie, tout comme les institutions de microcrédit et les entrepreneurs, ont conscience de l’ampleur du défi.

Loin de se décourager, ils continuent à améliorer leurs processus et leurs outils, car il n’est pas question de distribuer inconsidérément des prêts, mais de pousser ceux qui ont un vrai potentiel. Et le Mégaphone est un moyen de faire avancer les choses tout en gagnant en notoriété.

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