Les modes de transmission ou de cession d’entreprise

Accord de mains pour transmission d'entreprise

Outre la vente à un industriel ou à un fonds d’investissement, un dirigeant d’entreprise peut opter pour sa transmission. 78 % de ces opérations prennent la forme de cessions à des tiers, mais il est possible de choisir la cession aux membres de la famille, ou encore aux salariés dirigeants de la société. Quels sont les avantages et inconvénients des différentes formules ?

Faible taux de transmission familiale

En France, la transmission familiale ne représente que 12 % du marché global des cessions/transmissions. Malgré une nette progression en 10 ans (+5 %), notamment sous l’effet du Pacte Dutreil, elle reste très faible par rapport au chiffre des pays voisins (65 % en Allemagne par exemple, ou 76 % en Italie).

Ce faible score est dû à la moindre reconnaissance du statut d’entrepreneur dans l’Hexagone, sans compter la réglementation et une fiscalité complexes.

Les cessions à des tiers continuent ainsi de dominer, à 78 % : industriels, concurrents, salariés, cadres repreneurs, ainsi que les acteurs du private equity et les holdings privées, nouveaux incontournables en matière de financement d’entreprises.

Cession aux salariés ou cadres dirigeants

Important La cession aux salariés, bien que peu fréquente, affiche un taux de survie à 5 ans plus élevé que les autres options, à 75 % contre 63 % et 60 % respectivement dans le cas de transmissions familiales et de reprises par des tiers.

Ses avantages sont multiples : continuité de l’activité, maintien de l’expertise et du pouvoir de décision en interne, assurant la pérennité de l’entreprise et la préservation des emplois.

La reprise intéresse aussi beaucoup les anciens cadres dirigeants, en particulier pour des entreprises situées dans les grandes villes et dont la rentabilité leur permet de maintenir un niveau de vie proche de celui qu’ils avaient dans une grande entreprise.

Important Par ailleurs, il peut être difficile de découvrir un nouveau métier tout en devant rembourser un crédit important et assumer les responsabilités de chef d’entreprise.

Avantage des investissements privés

Le risque semble moindre en cas de reprise par une autre entreprise ou un industriel. Toutefois, de nombreux chefs d’entreprise redoutent de perdre leur indépendance, ou de devoir subir une restructuration ou une délocalisation, souvent synonyme de réduction des effectifs.

La prise de participation minoritaire d’un investisseur privé ou public apparaît donc comme un bon compromis malgré la mauvaise image encore associée à ce type de fonds dans l’Hexagone. Le repreneur bénéficie ainsi des compétences et de l’accompagnement d’un professionnel, en gardant son indépendance.

Retour au de page