Afin d’éviter la faillite à Saira Seats après que son actionnaire italien ait déposé le bilan, l’État s’est engagé à lui octroyer un crédit d’impôt de 1,6 million d’euros dans les prochains jours. L’annonce provient du cabinet du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. La somme devrait permettre à l’équipementier ferroviaire stéphanois de retrouver des couleurs en attendant sa cession.
La faillite de la firme italienne Tosoni a entraîné la Saira Seats dans de grandes difficultés financières.
Important Pour lui permettre de souffler, le gouvernement s’apprête à accorder au fabricant français de sièges pour le ferroviaire une somme de 1,6 million d’euros.
Il s’agit non pas d’un prêt professionnel, mais des crédits d’impôt recherche (CIR) et au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) que Saira Seats a accumulés au cours de la période 2014-2016. Selon la source au sein du ministère de l’Économie, le versement se fait en deux fois.
L’entreprise française a donc finalement obtenu le déblocage de ses crédits, après plusieurs mois d’un gel décidé par la direction générale des finances publiques. En effet, en mai 2016, le tribunal de Verone avait ouvert une procédure d’insolvabilité à l’encontre de Saira Seats.
Or, celle-ci fonctionnait de manière indépendante et n’était pas en cessation des paiements. Ses dirigeants crient ainsi à la « fraude au jugement », situation qui devrait bientôt être dénouée.
Deux rencontres sont prévues entre Bruno Le Maire et Carlo Calenda, le ministre italien du Développement économique. À l’ordre du jour figure l’étude des offres de reprise reçues afin d’accélérer la cession de Saira Seats.
Pour les 180 salariés de l’entreprise (dont 50 intérimaires), l’avenir s’annonce un peu plus serein. Ils attendent désormais des commissaires extraordinaires désignés par la justice transalpine la clôture définitive de la procédure d’insolvabilité.
C’est une victoire après la semaine de grève menée fin mai par les employés de l’équipementier pour faire régir les autorités.
Car Saira Seats a engrangé en 2016 un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros grâce à ses principaux clients, Alstom, Bombardier et SNCF.
