Sortir du chômage, tester un marché, avoir plusieurs activités, ne plus avoir de chef… Autant de raisons qui poussent près d’un quart des actifs en France à s’intéresser au statut d’auto-entrepreneur.
Près de 2 millions de Français ont déjà choisi le statut d’auto-entrepreneur pour proposer leurs services, que ce soit dans l’informatique, la mécanique ou le jardinage. Et, selon un sondage d’Opinion Way réalisé pour l’Union des auto-entrepreneurs, près de 26 % des actifs rêvent aujourd’hui de se lancer dans le bain. Et 37 % des 18-34 ans l’envisagent très sérieusement.
La raison principale de cet engouement réside dans la possibilité, selon 86 % des Français, de sortir du chômage pour exercer une activité, même si 84 % considèrent surtout ce statut comme un bon moyen de tester un marché avant de créer une véritable entreprise.
Facilement accessible, pour 39 %, ce statut comporte en effet de nombreux avantages, notamment sur le plan administratif où les formalités sont simplifiées. Mais 36 % regrettent que les auto-entrepreneurs éprouvent encore quelques difficultés de reconnaissance, comme pour l’obtention d’un crédit pour entreprise.
Cette souplesse de la gestion se retrouve dans l’avantage de pouvoir exercer plusieurs activités en même temps, ce qui séduit 44 % des sondés. Et ils sont presque autant (43 %) à apprécier de ne plus avoir de chef à qui il faut rendre des comptes.
Selon ce sondage, ce statut d’auto-entrepreneur s’inscrit, pour 20 % des personnes interrogées, dans les nouvelles tendances en matière de consommation, dont la vente en ligne, et 17 % comptent sur lui pour simplement sortir de la monotonie.
Mais tous ces avantages ont un revers, car la vie d’auto-entrepreneurs comporte des risques. 34 % des sondés hésitent à cause de l’absence de couverture chômage ou de retraite et 52 % sont parfaitement conscients qu’ils n’auront aucune garantie en matière de revenus, même s’ils espèrent au moins gagner le SMIC.
De plus en plus de Français sont donc prêts à entreprendre, surtout chez les jeunes, qui y voient peut-être aussi un moyen de faire reconnaître leurs talents, plus librement.
