Crédit pour entreprise

Malgré la multiplication des solutions de financement des entreprises, le crédit pour entreprise reste la forme la plus répandue, vers laquelle la plupart des entrepreneurs se tournent en priorité.

Crédit bancaire professionnel

Qu’est-ce qu’un crédit bancaire professionnel ?

Le crédit pour entreprise couvre une large palette de besoins : combler la trésorerie, acheter du matériel ou un local, lancer un nouveau produit/service, racheter un fonds de commerce ou des parts sociales, reprendre une entreprise, s’étendre à l’international…

Sa forme la plus classique est celle par laquelle l’entreprise obtient des fonds en contrepartie desquels elle paie des intérêts. Le remboursement se fait généralement sur une base mensuelle, mais peut suivre une autre périodicité selon les termes prévus dans la convention. Chaque échéance comprend une part de capital et des intérêts.

Les types de crédit pour entreprise

Le terme des différents types de crédits aux entreprises définit sa catégorie, mais surtout le taux d’emprunt appliqué et les conditions d’obtention. On distingue quatre catégories :

  • Les crédits à très court terme s’apparentent davantage à des facilités qu’un véritable prêt, leur échéance excédant rarement 6 mois. Ce sont le découvert autorisé, les facilités de caisse, les avances de trésorerie, le crédit renouvelable, le crédit de campagne pour les activités saisonnières, la ligne de crédit, le prêt relais, etc. ;
  • Les crédits à court terme remboursables sur 3 ans au maximum ;
  • Les crédits à moyen terme dont l’horizon varie entre 3 et 7 ans ;
  • Les crédits à long terme souscrits pour plus de 7 ans.

Pour compléter cette catégorisation basique, les différentes enseignes développent une large palette de produits pour répondre aussi précisément que possible aux attentes des entreprises.

Quels éléments prendre en compte pour comparer les offres de crédit pour entreprise ?

Le taux effectif global (TEG) est obligatoirement mentionné dans le contrat de crédit ; c’est l’élément essentiel pour apprécier la proposition de prêt d’une banque et la mettre en concurrence avec celles d’autres établissements.

Ce taux plafonné par le taux d’usure inclut l’intégralité des frais relatifs au prêt (intérêts, frais de dossier, assurance, commissions ou autres rémunérations, à l’exclusion des frais de notaire). En cas de prêts à amortissement échelonné, les modalités de l’amortissement de la dette sont prises en considération lors du calcul du TEG.

Conditions d’obtention d’un crédit bancaire professionnel

Obtenion du crédit professionnel

Les banques et investisseurs sont très prudents dans l’octroi de financement, surtout depuis la crise financière. Voici les points clés à préparer pour mettre toutes les chances de votre côté.

Le business plan et le prévisionnel financier

Obtenir un crédit pour entreprise impose la constitution d’un dossier de prêt, dont le business plan est l’élément central. Il permet de connaître votre entreprise en profondeur sur les aspects économiques, organisationnels, financiers, commerciaux.

Il présente également vos prospectives à moyen et long terme, le projet pour lequel vous sollicitez le prêt, les modalités de remboursement que vous suggérez et éventuellement, les garanties que vous pouvez apporter. Un business plan complet et précis constitue un gage de sérieux, car il montre que vous cernez les enjeux de votre démarche.

Dans ce business plan, le prévisionnel financier joue un rôle-clé. Ses principales qualités ? Cohérence et réalisme. Utilisez des données réelles et vérifiables sur votre marché, sur vos concurrents, etc., et fixez-vous un objectif de chiffres d’affaires réalisable par rapport à votre capacité de production et vos moyens commerciaux et marketing (humains, matériels, financiers…).

Votre business plan et les documents financiers annexés permettent à l’établissement prêteur d’étudier votre demande. Il doit comprendre aisément comment vous comptez générer des revenus avec l’investissement décroché afin de tenir vos engagements de remboursement tout en assurant le fonctionnement, la croissance et la pérennité de votre entreprise.

En cas de réponse positive, il vous transmet avec la notification de sa décision de vous accorder un prêt les conditions de mise en place ainsi que les modalités souhaitées si votre proposition ne lui convient pas.

Le rôle de l'apport personnel d'un crédit pour entreprise

Apport personnel

Les banques attendent des entrepreneurs qu’ils s’impliquent aussi dans la prise de risques, aussi se montrent-elles intransigeantes sur la question des fonds propres, et exigent un apport personnel couvrant entre 15 % à 30 % du besoin en financement.

Si vous ne possédez pas une épargne suffisante pour vous constituer un bon capital de départ, pensez à votre entourage, le « love money » complètera vos économies.

Il y a aussi le Prêt à la création d’entreprises (PCE) d’un montant allant de 2000 à 7000 euros, accordé sans garantie ni caution personnelle. Il sert généralement à financer des actifs immatériels et doit être adossé à un prêt bancaire classique.

L'importance de la garantie

L’apport n’est pas l’unique méthode de partage du risque. La banque réclame en plus une garantie, qui peut être meuble ou immeuble, afin de se protéger de votre éventuelle défaillance.

Cette sûreté est dite « personnelle » lorsqu’elle est apportée par un tiers appelé caution, ou « réelle » si elle implique un bien mobilier placé en gage sans dépossession ou nantissement ou un bien immobilier mis en hypothèque.

Si la banque demande une sûreté personnelle ou une garantie réelle sur un bien non utilisé pour l’exploitation, vous avez la possibilité de proposer à la place une garantie sur un bien nécessaire à l’activité, ou vous adresser à une société de garantie ou de caution.

Pensez aussi aux dispositifs publics de soutien aux initiatives entrepreneuriales comme BPI France (ex-Oséo) ou France Active, dont l’intervention augmente la crédibilité de votre dossier de demande de prêt.

Les avantages du crédit pour professionnel

Le crédit professionnel permet d’obtenir des montants importants, mais son principal avantage est de vous laisser seul maître à bord de votre affaire entreprise. Si vous avez mis un bien en garantie, il peut arriver que vous perdiez votre droit à en disposer librement, mais vous conservez le pouvoir de décision et le contrôle de votre entreprise.

Les inconvénients du crédit pour les entreprises

 Inconvénients du crédit pro

Le gros inconvénient du crédit bancaire pour entreprise est sa difficulté d’obtention, ce mode de financement présentant les conditions d’octroi les plus sévères. Non seulement votre affaire doit satisfaire à de multiples critères financiers, mais la banque exige un apport assorti d’une caution personnelle ou une garantie sur les biens propres des associés.

Ce manque de souplesse prive la plupart des jeunes entreprises et start-ups d’accès au prêt bancaire, ces dernières privilégiant les structures plus solides œuvrant sur des secteurs connus dont elles cernent les risques financiers et d’exploitation.

Les alternatives au prêt professionnel

Les banques prêtant de moins en moins aisément, vous pouvez trouver un financement par le biais de la mobilisation de créances : cession Dailly, escompte, affacturage. Il s’agit pour l’entreprise de céder ses créances à une société spécialisée qui met immédiatement les fonds à sa disposition moyennant une commission.

Le crowdfunding aussi est en plein essor. Sous la forme d’une prise de participation au capital par l’achat de titres, de prêt ou de don, ce système séduit un nombre croissant de particuliers.

Le crédit-bail ou leasing gagne aussi en popularité lorsqu’il s’agit de financer un équipement. Le crédit-bailleur achète celui-ci pour le compte de l’entreprise et le lui loue pour une durée équivalente à celle de l’amortissement du matériel. Au terme du contrat, le crédit-loueur peut demander à poursuivre la location à un prix réduit, le restituer au propriétaire (la société de crédit) ou le racheter à une somme convenue dès le départ et qui tourne autour de 1 % et 6 % du prix d’achat initial hors taxe).

Afin de soutenir les plus petites entreprises (microentreprise, TPE, PME ou ETI), le prêt interentreprises est maintenant autorisé sous diverses conditions, dont l’existence d’un « lien économique » entre le prêteur et le bénéficiaire.

Conclusion

Les entreprises disposent d’un large panel de solutions pour se financer, mais le prêt professionnel reste un recours incontournable à un moment ou un autre de leur évolution. Les banques ont d’ailleurs conscience de la menace qui plane sur leurs parts de marché et développent régulièrement de nouveaux produits pour faire face à la concurrence des autres formes de financement sans affecter leur sécurité.

On peut citer dans cette optique la digitalisation des services bancaires, afin de répondre aux exigences de mobilité des consommateurs. Le rapprochement avec le monde du crowdfunding constitue également une preuve de la volonté des banques à s’adapter aux nouvelles habitudes des épargnants et des entrepreneurs.

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