Les PME et ETI recourent progressivement aux marchés financiers pour lever des fonds

Finances pour PME

En 2015, le marché actions et le marché obligataire sont de plus en plus sollicités pour le financement des PME et des ETI. C’est la première conclusion du rapport annuel de l’Observatoire du financement des entreprises par le marché qui note également le nombre encore faible d’entreprises cotées.

Préférence pour le marché actions

La tendance des PME et ETI à recourir aux marchés financiers a commencé en 2014 selon les analystes de l’Observatoire, et s’est poursuivie en 2015. Ces opérations ont servi autant à financer leurs besoins en trésorerie au quotidien que leurs projets de développement.

L’année dernière, les PME-ETI ont obtenu au total 5,528 milliards d’euros sur les marchés, ce qui représente une croissance de 13 % sur les douze mois. 218 entreprises ont bénéficié de ces investissements, dont 171 en fonds propres et 44 en dette.

Toutefois, les deux marchés n’ont pas également contribué dans le financement des PME-ETI. En effet, le rapport de l’Observatoire indique que les levées en actions ont atteint 3,7 milliards d’euros, contre 1,8 milliard pour les levées sur le marché obligataire. Ce dernier tiers a été constitué de crédits privés octroyés aux entreprises par des investisseurs professionnels.

Nombre encore faible d’entreprises cotées

Tandis que les sommes échangées ont augmenté en 2015, le nombre de PME et d’ETI cotées n’a pas progressé. Sur un total de 140 000 PME et 5000 ETI, seules 525 entreprises sont cotées sur la place parisienne. Elles sont 231 PME sur le marché libre, non réglementé, donc plus accessible.

Pour rappel, le marché des PME-ETI inclut les sociétés cotées sur les marchés réglementés des compartiments B et C d’Euronext et qui sont capitalisées à un milliard d’euros au maximum.

Pour Thierry Giami, le Président de l’Observatoire, le « défi collectif des années qui viennent » est d’accroître le nombre d’entreprises cotées. Il table ainsi sur le financement de 1000 PME et ETI sous réserve d’instaurer un « cercle vertueux » en la matière. En 2015, 26 PME-ETI ont fait leur entrée en Bourse quand 25 se sont retirées, ce qui donne une différence positive d’une entreprise.

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