Dans un rapport publié récemment, l’Insee a fait part d’une baisse du nombre des nouvelles immatriculations d’entreprises dans l’Hexagone. Un phénomène quelque peu contradictoire selon les analystes indiquant que la tendance est à la hausse depuis des mois en ce qui concerne les projets financés par les réseaux d’accompagnement à la création.
Depuis toujours et notamment depuis la crise sanitaire, le crédit professionnel joue un rôle majeur dans l’accompagnement des opérateurs économiques. Ce serait bien le cas en ce qui concerne le plan « 1 jeune 1 solution » qui a pour objectif d’encourager la création d’entreprise auprès des moins de 30 ans notamment, grâce à l’intervention des réseaux d’accompagnement comme Adie, France Active, BGE ou encore Initiative France.
Dopés par ce dispositif, les recours aux financements auprès de ces organismes sont d’ailleurs sur une tendance haussière si ce n’est que de prendre en compte les données enregistrées au premier semestre de 2022.
Une performance qui échappe encore aux statistiques selon les analystes faisant allusion au rapport récemment publié par l’Insee.
Comme susmentionné, le plan « 1 jeune 1 solution » est l’une des mesures mises en place pour encourager la création d’emploi auprès des moins des Français de moins de 30 ans avec une prime de 3 000 euros à la clé. D’ailleurs, les réseaux d’accompagnement à la création sont bien nombreux à proposer ce service auprès des futurs entrepreneurs.
Et d’après les constats, ces organismes ont désormais le vent en poupe notamment, grâce à ce dispositif. Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur la période de janvier à juin 2022 durant laquelle leur activité a enregistré une croissance considérable en prenant en exemple le cas de :
En affichant une croissance à deux chiffres, les réseaux d’accompagnement démontrent que les moins de 30 ans sont de plus en plus nombreux à faire le pas dans l’univers de l’entrepreneuriat.
Toutefois, les analystes s’accordent à dire que pour l’heure, cette tendance échappe aux radars des statistiques de l’Insee. La raison, c’est parce que dans ses études, l’Institut prend en compte les entreprises enregistrées au registre du commerce et qui représentent 80% des opérateurs économiques répertoriés en France.
Inutile ainsi de préciser que 20% des structures créées sont exclues de la liste, alors qu’en parallèle, les entrepreneurs libéraux y compris les microentrepreneurs sont tout aussi nombreux à échapper au recensement.
Résultat, l’Insee a enregistré une baisse 3,5% des nouvelles immatriculations d’entreprises sur les trois derniers mois du premier semestre de 2022, malgré le rebond de 2,6% enregistré à fin juin. Et d’après les constats, ce recul est essentiellement porté par l’effondrement de 14% constaté auprès des entreprises individuelles classiques et le repli de 2,2% auprès des microentreprises.
Une situation qui intervient, alors que d’après les réseaux d’accompagnement à la création, ces derniers représentent la majorité des jeunes sollicitant leurs services. À titre d’exemple, les microentreprises composent les deux tiers des 13 229 projets financés par l’Adie.