La facture d’énergie risque de coûter 50 fois plus pour le réseau Croissance Plus dès début 2023

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Laurent Vronski, secrétaire général du réseau Croissance Plus et directeur général d’Ervor, a reçu une nouvelle alarmante. TotalEnergies lui a envoyé les nouveaux tarifs de l’énergie dès le premier janvier 2023. La facture de l’électricité et du gaz seront presque multipliés par 50. Il sollicite ainsi une action du gouvernement face à cette hausse importante.

Suite à l’augmentation du coût de l’énergie, le gouvernement français a annoncé un système de bouclier pour les entreprises. Il ne concerne toutefois toutes les sociétés. Les TPE avec un personnel limité à dix et un chiffre d’affaires moins de deux millions d’euros en seront les bénéficiaires. Cette mesure octroie aussi une couverture de surcoût des entreprises énergivores jusqu’à 70 %. Laurent Vronski craint que l’inefficacité de cette mesure n’entraîne un problème d’approvisionnement et une hausse du chômage dans le pays prochainement. Ce dirigeant du réseau Croissance Plus s’indigne aussi de la note qu’il a récemment reçu de TotalEnergies. Il ne tarde pas à exprimer son mécontentement.

Une flambée des coûts pour l’électricité et le gaz

Yves Poulouin, directeur commercial de TotalEnergies, demande à Laurent Vronski de renouveler son contrat d’énergie dans l’immédiat. Si cette action ne sera pas effectuée avant la fin de l’année, les tarifs suivants s’appliqueront automatiquement dès le début 2023 :

  • L’électricité à 3 000 euros le mégawattheure contre 63 euros actuellement ;
  • Le gaz à 1 000 euros le mégawattheure contre 20 euros actuellement.

Le nouveau tarif annoncé par TotalEnergies signifie pour Ervor un surcoût d’un demi-millions d’euros. L’organisation réitère ainsi son souhait d’appliquer une taxe sur les superprofits , notamment à l’encontre de TotalEntreprises.

Pour aider les entreprises souffrant de la progression actuelle du coût de l’énergie, le gouvernement a pris des dispositions. Un prêt entreprise est, par exemple, octroyé pour les sociétés qui n’ont pas trouvé de financement auprès de leur banque. Ce sont les industries ayant au moins une cinquantaine d’employés comme Ervor qui sont privilégiés. D’autres mesures sont attendus pour 2023.

La nécessité d’une solution adaptée aux entreprises

La question d’une taxe sur les superprofits des énergéticiens a déjà été évoquée au mois d’août 2022. La ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a expliqué qu’une taxation pourrait avoir un impact sur la productivité. Emmanuel Macron a toutefois cédé, en partie, en septembre 2022. Il n’a certes pas accepté la taxe, mais parle quand même d’une contribution, basée sur le chiffre d’affaires. 2022 est d’ailleurs une année record de bénéfices pour les énergéticiens.

Certains pays européens ont déjà mis en place leur solution :

  • L’Italie avec une taxe de 10 % sur les superprofits ;
  • L’Espagne avec 25 % de taxe ;
  • L’Allemagne avec une contribution des énergéticiens.

L’impact serait plus important que lors de la pandémie. Laurent Vronski estime qu’un tiers du tissu industriel pourraient ne pas résister au choc. Audrey Louail, nouvelle présidente de Croissance Plus, suggère des modèles similaires comme en Espagne et au Portugal dont le prix convient aux entreprises.

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