Commerce international et armateurs : l’embellie est finie

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Pour les exploitants de navires commerciaux, le premier trimestre 2022 a été particulièrement faste, avec des records battus en termes de résultats financiers. Malheureusement, cet état de grâce ne s’est pas poursuivi au cours du second trimestre, avec une baisse significative des volumes de conteneurs transportés. Congestion portuaire, inflation, conflit russo-ukrainien… de nombreux facteurs contribuent à cette accalmie.

Un premier trimestre faste…

Les affréteurs et les armateurs ont eu le vent dans le dos durant les trois premiers mois de cette année. En effet, leur activité a été tellement florissante au cours de cette période que nombre de compagnies ont battu des records en termes de profit.

Pour prendre un exemple en particulier, le groupe de transport et logistique basée à Marseille CMA-CGM a pu dégager 7,2 milliards de dollars de résultat bénéficiaire, un niveau jamais atteint auparavant.

Important Par rapport aux trois premiers mois de l’année dernière, les bénéfices se sont accrus de plus de +300 % alors que le chiffre d’affaires, quant à lui, a atteint les 18,2 milliards de dollars, ce qui représente un bond de +70 %.

Pour arriver à de tels chiffres, le groupe ne s’est pas cantonné à sa principale activité et a opéré quelques acquisitions qui se sont révélées fructueuses.

… suivi d’une période de vache maigre

Il se pourrait que cette situation hautement favorable touche bientôt à sa fin. En effet, les chiffres du second trimestre sont un peu plus en retrait, une situation illustrée par la baisse du volume des conteneurs transportés (-2,8 %). La première raison évoquée est la congestion portuaire, un phénomène qui se généralise peu à peu.

Alors certes, les armateurs ne sont pas encore au stade où il faudrait contracter un crédit professionnel conséquent et lancer un plan d’austérité. Mais les différents indicateurs suscitent davantage de pessimisme et d’inquiétude chez les observateurs.

Les raisons du repli peuvent être nombreuses, à commencer par la flambée des coûts des matières premières ou ceux des énergies.

L’explication peut également se trouver du côté de la Chine, dont l’industrie a marqué le pas suite à la crise liée à la Covid-19.

De même, il est fort probable que le conflit opposant la Russie à l’Ukraine ait un impact majeur sur le commerce international.

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