Des investissements massifs en infrastructures formeront la pierre de lance pour la reconstitution de l’industrie du vélo en France

réparation vélo

Les parlementaires ont récemment remis entre les mains du ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbarri un rapport traitant le sujet sur la relance de la filière industrielle du vélo en France. La note permettant de découvrir que la reconstitution de ce secteur chétif passera avant tout par des investissements massifs en infrastructures.

À travers le « Plan vélo » lancé en 2018, la France s’est fixé comme objectif de relever à hauteur de 12% la part du vélo dans les modes de transport en 2030. Soit, le triple des 4% actuels selon le rapport parlementaire présenté récemment au ministre Jean-Baptiste Djebbarri.

Ce qui est encore loin du compte selon les auteurs de cette note indiquant que l’industrie tricolore a perdu la main face à la concurrence asiatique. Pour rectifier le tir, ils ont proposé une sorte d’assurance multirisque professionnelle qui devrait permettre à la filière de retrouver sa marque à travers différentes stratégies. Des investissements massifs en infrastructures y joueront pour beaucoup.

Un coup de booste à l’industrie française du vélo

Comme susmentionnée, l’industrie française du vélo a perdu la face contre ses concurrents de l’Asie. La preuve, le « made in France » ne représentait que près du quart des 2,69 millions bicyclettes vendues en 2021 laissant la meilleure part aux modèles asiatiques.

Ainsi, les parlementaires ont jugé bon de proposer au ministre des Transports différentes pistes qui devraient apporter un coup de booste à la filière tricolore. À commencer par le fonds « mobilités actives » qui devrait revoir à la hausse les financements des infrastructures cyclables. Soit, à hauteur de 400 millions d’euros par an contre les 350 millions d’euros sur sept ans prévus par le dispositif « Plan vélo » à son lancement.

Un mal nécessaire selon Guillaume Gouffier-Cha, l’auteur de ce rapport indiquant que :

Cet effort déployé pour tripler la pratique quotidienne du vélo permettrait de muscler une filière encore chétive.

Guillaume Gouffier-Cha

La relance du secteur repose ainsi sur des investissements massifs. Mais pas seulement puisque d’autres pistes sont également proposées :

  • La création d’un « comité de filière vélo » ;
  • Le lancement d’un dispositif fiscal avantageux pour les acteurs locaux qui devraient bénéficier d’une TVA minorée à 5,5%.

D’une pierre, deux à trois coups

À travers ces stratégies, les parlementaires estiment que la France pourrait faire d’une pierre, deux à trois coups, voire plus. Le fait est que ces pistes ne permettront pas uniquement à redynamiser le « made in France » comme l’indique ce rapport faisant allusion aux impacts de ces investissements massifs qui, en premier lieu, devraient :

Permettre à la France de dérouler 100 000 kilomètres de pistes cyclables en sites propres et voies vertes d’ici à 2030.

Une initiative qui servira également d’accélérateur à la création d’emploi selon Guillaume Gouffier-Cha faisant remarquer que :

Trois fois plus d’usage, c’est trois fois plus de demandes de services, notamment en entretien et en réparation. Et c’est beaucoup plus d’emplois. L’impact pourrait être de l’ordre de plus de 100 000 emplois créés d’ici à 2050.

Guillaume Gouffier-Cha

Ce serait également le cas pour les emplois industriels directement rattachés à la filière qui devraient passer de 4000 à 45 000 en 2050 après un passage sur les 20 000 en 2030. À cela s’ajoute le nombre de vélos vendus qui s’élèveront à 5 millions contre les moins de 3 millions de 2021.

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