Durant ces dernières années, les chiffres relatifs au recours à la médiation du crédit divergent d’année en année. Le confinement et la reprise économique sont des facteurs déterminants pour expliquer cette variation. L’an dernier, le bilan des dossiers traités par la Banque de France laisse entrevoir une nette diminution par comparaison avec celui de 2019.
L’accroissement du nombre de sociétés commerciales est un indicateur de la vitalité du secteur économique. Ces entreprises contribuent à réduire le taux de chômage. Elles fournissent des emplois à des personnes dont le nombre varie selon leur envergure. Or, elles ne sont pas à l’abri des difficultés, et nombreuses sont celles qui déclarent faillite. Les PME sont particulièrement vulnérables.
Il arrive qu’elles aient besoin d’une aide financière pour renflouer leur trésorerie. Sollicitées, les banques peuvent toutefois se réserver le droit de refuser les prêts. Mais depuis 2009, la Banque de France a autorité pour recevoir les demandes des PME et intervenir auprès des institutions financières.
La raison d’être de la médiation du crédit consiste à aider les entreprises en quête de crédit professionnel, mais ayant des difficultés à l’obtenir. Récemment, les parties prenantes de ce processus, telles que le gouvernement et les banques, se sont rapprochées pour la signature d’une convention. Celle-ci prévoit de répondre efficacement à toutes les demandes jugées recevables des entreprises en difficulté financière durant cette année 2022. La Banque de France sera le principal responsable de cette mise en œuvre.
Important À cet effet, les prêts garantis par l’État (PGE) subiront des restructurations.
Pour les deux dernières années, à savoir 2020 et 2021, la Banque de France a constaté un changement significatif dans les secteurs d’activité demandant à bénéficier de cette médiation du crédit. Les demandes provenant des acteurs industriels et du bâtiment ont augmenté. Cependant, les évènements conjoncturels de la crise sanitaire ont tellement mis à mal le milieu du tourisme que le nombre de demandes émanant des entrepreneurs de ce domaine a diminué.
La crise sanitaire a porté un coup dur au secteur économique. Les confinements ont causé un ralentissement, voire l’arrêt, des activités des entreprises, entraînant une augmentation du recours à ce procédé en 2020. En effet, les données de la Banque de France révèlent que, pour cette année marquée par le confinement, le nombre de demandes éligibles atteint 14 000. Un bond considérable par rapport à l’année d’avant.
En 2021, malgré les impacts du confinement lors de la reprise économique, la distribution des PGE a diminué. En conséquence, la tendance s’est inversée. L’institution responsable de la médiation du crédit n’a enregistré que 3 937 demandes éligibles. Un nombre qui reste encore élevé comparé aux années précédant la crise sanitaire. Ce procédé d’aide à l’obtention de ce prêt professionnel a alors permis d’aider 1 694 entreprises employant 21 206 personnes.