Les professionnels de l’hôtellerie-restauration sollicitent une prolongation du délai de remboursement du PGE

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Maintenant que l’heure de la reprise a sonné notamment avec le retour des touristes, le moment est aussi venu pour les professionnels de l’Hôtellerie-restauration de rembourser leur Prêt Garanti par l’État. Seulement, ces derniers estiment que dans l’état actuel de leur trésorerie, ils éprouveraient des difficultés pour honorer convenablement leur engagement pour les inciter à demander une prolongation.

En France, le crédit professionnel est l’un des principaux outils mis à la disposition des entreprises pour les aider à faire face à la crise sanitaire et ses conséquences. Ce serait bien le cas pour le PGE qui a fait profiter de ses avantages à 40% des acteurs de la filière hôtellerie-restauration.

Ces derniers estiment d’ailleurs qu’ils devraient profiter d’une prolongation en ce qui concerne le délai de remboursement de ce Prêt Garanti par l’État. Non pas sans raison puisque, malgré la reprise des activités constatée depuis des mois, une bonne partie d’entre eux aurait du mal à honorer cette dette selon l’Umih.

Toujours en difficulté, malgré la reprise

D’après l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), 40% de ses membres ont contracté un PGE. Un crédit professionnel qu’ils se doivent de rembourser selon des responsables auprès de l’organisme indiquant que :

C’est un sujet qui va être important en septembre, lors des prochaines échéances, car certains sont déjà à flux tendu, en particulier dans la restauration.

Ainsi, l’Umih estime qu’un opérateur sur quatre éprouverait des difficultés à rembourser leur prêt comme l’a fait remarquer Laurent Duc s’exprimant en ces termes :

C’est un problème énorme, et ce n’est pas parce que l’on travaille correctement depuis trois mois que l’on peut rembourser 25% du chiffre d’affaires en quatre ans.

Laurent Duc

Ce président de la branche hôtellerie de l’Union a même précisé que :

Il y aura sans doute des dépôts de bilan, mais aussi des changements de mains. On risque de perdre des indépendants au profit de fonds d’investissement.

Les raisons expliquant le choix du syndicat de trouver une solution pour éviter le pire qui serait de perdre la confiance des investisseurs et des banques leur garantissant l’accès aux financements. Et d’après les constats, leur stratégie est d’obtenir une prolongation de la période de remboursement du PGE à travers la généralisation du « PGE+ » comme l’explique le porte-parole du groupe :

Toute autre solution aboutirait à considérer les acteurs qui étalent leur PGE comme des entreprises en difficulté.

La filière résiste mieux que les autres

Aux yeux de l’Umih, la situation est critique pour 25% des acteurs de l’hôtellerie et de la restauration en ce qui concerne le remboursement du PGE. Ce qui n’est pas trop de l’avis d’un acteur majeur du secteur faisant savoir que :

On s’attend à ce que certains soient en difficulté, mais 25% de non-remboursement, ça me paraît très exagéré. Je pense qu’il faut diviser ce chiffre par deux ou trois.

Un point de vue partagé par le gouvernement indiquant pour sa part que :

Bercy suit avec vigilance la trésorerie de chaque secteur et ne voit pas d’alerte spécifique concernant le secteur de l’hôtellerie-restauration.

L’exécutif a même indiqué que la filière s’en sort mieux que d’autres en précisant que :

10% des prêts ont déjà été remboursés intégralement, ce qui est mieux que dans d’autres secteurs ayant aussi eu un recours massif au PGE.

Ainsi, le pouvoir public estime qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas trop de quoi s’inquiéter pour ainsi dire que le recours à un « PGE+ » n’est pas encore dans la liste des priorités d’autant que depuis mars, la filière peut compter sur :

La vigoureuse reprise de l'activité touristique.
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