Deux options d’achat s’offrent aux professionnels intéressés par une cession d’entreprise

 credit professionnel

Pour une raison ou une autre, certains entrepreneurs sont amenés à faire le choix de vendre leur entreprise en se fixant pour objectif d’en tirer le meilleur prix. Ce qui semble quelque peu difficile en ces temps de crises, sauf que ce n’est pas le cas étant donné que ces derniers peuvent compter sur deux mécanismes d’achat pour optimiser leur chance.

Dans l’Hexagone, les analystes s’accordent à dire que depuis le premier confinement, deux options d’achat ont bien fait d’assurer leur come-back lorsqu’il est question de parler de cession d’entreprise. Ce, en faisant allusion à cette forme de crédit professionnel qu’est le crédit-vendeur et au fameux Earn Out aussi connu sous le nom de complément de prix.

Deux mécanismes longtemps mis à l’écart, mais qui ont tendance à resurgir, grâce à l’influence de la crise mettant en exergue leur atout majeur. Celui de permettre à la fois aux entrepreneurs désireux de vendre leur structure entrepreneuriale sans en perdre la valeur et aux repreneurs d’augmenter leur chance en matière de financement.

Le crédit-vendeur refait surface

Au lieu de financer 100% du prêt pour une reprise, la banque n’en financera que 70% et le vendeur en financera 30%.

Lionel Ritlewski

C’est en cette phrase que Lionel Ritlewski explique le mécanisme du crédit-vendeur, ce prêt professionnel dédié aux entrepreneurs désireux de racheter une entreprise en ajoutant que :

Cela sous-entend que le vendeur a confiance dans son entreprise et croit en son repreneur.

Lionel Ritlewski

Une façon pour ce spécialiste en transaction d’entreprises et de commerces de dire que ce type de service est le bienvenu en ces temps difficiles pour ceux qui veulent démarrer une affaire sur de bonnes bases en faisant en sorte que le repreneur prenne part au risque. Une issue d’autant plus intéressante étant donné qu’elle permet également d’alléger le poids de la dette pour ce dernier.

Ce qui explique en outre le fait que le nombre d’entrepreneurs faisant appel à ce système a pris de l’ampleur depuis le début de la crise selon Gaëlle Lejoux, directrice du centre d’affaires régional de ‎Société Générale, à Reims faisant remarquer que :

On voit beaucoup revenir cette technique qui avait été marginalisée.

L’Earn Out aussi

Il va sans dire qu’entre l’établissement bancaire et le repreneur, la confiance tient un rôle majeur dans le mécanisme du crédit-vendeur. Ce, pour en venir au fait que l’Earn Out joue aussi sur le même concept en notant qu’il s’agit également d’un mécanisme mis sur la touche sur la période d’avant-crise, mais qui a refait surface avec l’avènement de la pandémie du Covid-19. La raison est simple d’après Gaëlle Lejoux annonçant que :

Prévoir des compléments de prix permet d’ajuster la valeur en fonction des différents impacts de la pandémie et d’offrir une garantie au repreneur.

Gaëlle Lejoux

À ce responsable de chez Société Générale d’en expliquer le fonctionnement :

L’Earn Out consiste, pour un cédant, à baisser la valeur de cession d’une entreprise et à récupérer un reliquat indexé sur les performances et bénéfices futurs.

Gaëlle Lejoux

Pour illustrer, il faudrait ainsi prendre en compte le témoignage d’un cédant partageant son expérience sur le sujet en s’exprimant en ces termes :

Nous avons vu un prix finalisé sur un protocole d’accord à 4 millions d’euros, revu à 3,4 millions payé à la cession, avec trois compléments de prix payables en 2021 qui seront liés au marché, aux chiffres d’affaires et à la rentabilité.

Gaëlle Lejoux

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