Les prêteurs non bancaires britanniques œuvrent pour l’amélioration du dispositif de prêt CBILS

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Au Royaume-Uni comme en France, des offres exceptionnelles de prêts garantis par l’État sont mises sur pied par le gouvernement dans le but de soutenir financièrement le secteur entrepreneurial mis à mal par les conséquences du coronavirus. Le PGE pour les Français et le CBILS pour les Anglais qui d’après les prêteurs non bancaires britanniques a besoin de quelques retouches pour se perfectionner.

Dans l’Hexagone, l’exécutif a mis sur pied le PGE ou prêt garanti par l’État pour permettre aux entreprises en difficulté d’accéder à une offre d’emprunt exceptionnelle auprès de leur établissement bancaire. Au Royaume-Uni, un dispositif similaire a également été adopté, le CBILS (Coronavirus Business Interruption Loan Scheme) ou programme de crédits pour interruption d’activité du coronavirus.

Avec le CBILS, les PME ont ainsi la possibilité de se financer auprès des banques, sauf qu’aux yeux des prêteurs non bancaires du pays, ce mécanisme présente certaines failles qu’il faudrait améliorer. Une raison suffisante pour les inciter à proposer différentes solutions auprès du pouvoir public.

Le CBILS mérite quelques retouches

Tout comme la France, le Royaume-Uni a aussi fait du crédit professionnel son arme principale pour permettre aux entreprises de faire face aux attaques du covid-19. Dans ce sens, le pays a par exemple mis sur pied le CBILS, programme de crédits pour interruption d’activité du coronavirus dont l’objectif principal est de permettre aux PME britanniques de maintenir à flot leur trésorerie durant cette crise sanitaire.

Concrètement, il s’agit d’une garantie gouvernementale permettant potentiellement aux créanciers de prêter à des structures qui n'étaient peut-être pas auparavant éligibles à un prêt, en raison de l'effet de cette épidémie sur leurs activités.

Mais d’après les prêteurs non bancaires représentés par l’Association of Alternative Business Finance (AABF) et Innovate Finance, ce dispositif n’est pas sans failles notamment à travers sa réactivité pour permettre à ces derniers de dire que :

Le système bancaire CBILS est terriblement lent à prêter les liquidités dont les PME ont tant besoin. Le processus est à la fois laborieux et bureaucratique.

Pour étayer ces dires, ces derniers ont d’ailleurs précisé que depuis sa mise en place, cette mesure n’a permis qu’a quelque 6 000 entrepreneurs de profiter de ses avantages, alors que beaucoup d’autres attendent péniblement leur tour. À ces opérateurs d’ajouter :

Dans le même temps, les entreprises déficitaires ne pourront même pas bénéficier de la CBILS. Nous avons un secteur finlandais florissant qui ne pourrait pas bénéficier d’un prêt à l’heure actuelle.

L’AABF et ses amis ont ainsi tenu à faire savoir que :

Nous voulons simplement tirer parti de la formidable technologie que Fintechs et les prêteurs non bancaires ont mise au point au cours des dix dernières années, pour soutenir les PME britanniques.

Dans ce sens, s’adresse au gouvernement pour lui demander de procéder à la retouche du CBILS en évoquant certaines pistes reposant essentiellement sur l’accélération des approbations à travers la canalisation des prêts par l’intermédiaire de différents acteurs. À savoir :

  • Les prêteurs du système de recommandation bancaire (ceux qui sont répertoriés dans les rubriques “Options de financement” et “Changement de financement”) ;
  • Les quatre grands cabinets comptables du système ;
  • Les organismes commerciaux du secteur comme Innovate Finance.

Aux prêteurs non bancaires à la source de ces solutions d’en expliquer l’objectif :

Le principal objectif de l’AABF est d’élargir considérablement la distribution des prêts et de transférer les liquidités de la British Business Bank vers les prêteurs commerciaux.

Des requêtes pour assurer le maintien des lignes de crédits non bancaires

Pour l’AABF et Innovate Finance, l’amélioration du CBILS est certes d’importance capitale, mais pour aller plus loin dans leur mission qui est de permettre à un nombre plus important de PME de profiter des offres de prêts auprès de leurs services.

Ces acteurs non bancaires estiment en effet que le gouvernement britannique devrait les aider à pallier un problème de taille dans ce domaine, le manque de liquidité qui survient principalement au moment où des millions d’entreprises ont le plus besoin de crédit. Une nécessité d’autant plus importante maintenant que le secteur entrepreneurial du pays est confronté aux conséquences du Covid-19.

Dans cette optique, ces derniers demandent ainsi le lancement de trois programmes essentiels à la continuité de leurs services d’emprunt à travers :

  • Les garanties bancaires des prêteurs historiques aux prêteurs non bancaires ;
  • Le financement des liquidités par l’abstention ; • La continuité des achats d’obligations.
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