L’accès au crédit plus restreint pour les entreprises européennes au premier trimestre 2020

billets euros d'un professionnel

Pour les entreprises européennes, les conditions d’octroi des crédits ont été rendues plus rigoureuses au cours des trois premiers mois de l’année. C’est ce qui ressort de l’enquête menée chaque trimestre par la Banque centrale européenne (BCE). Les critères d’attribution pourraient toutefois s’assouplir au second trimestre, grâce notamment aux mesures de soutien mises en œuvre pour faire face à la crise.

Un durcissement des conditions d’accès au crédit

Depuis le début de l’année, il n’est plus aussi facile d’obtenir un crédit professionnel en raison du durcissement des conditions d’octroi.

Important L’accès au financement s’annonce plus compliqué pour les entreprises. Les organismes de crédit se sont en effet montrés plus prudents dans l’examen des dossiers.

L’enquête trimestrielle menée par la BCE auprès de 144 établissements le confirme. Que ce soit sur les marges ou les garanties exigées, ces restrictions s’appliquent aux crédits aux entreprises, aux crédits au logement pour les ménages, aux crédits à la consommation ainsi qu’aux autres prêts aux particuliers.

Une conjoncture très incertaine

De manière contradictoire, la plupart des banques interrogées s’attendraient à un assouplissement des critères d’attribution des prêts aux entreprises au deuxième trimestre du fait de la pandémie.

D’après la BCE,

Les PME et TPE pourraient profiter des soutiens financiers accordés par le gouvernement de leurs pays respectifs dans le cadre du redressement économique.

Toutefois, la prudence est de mise, car il n’est pas évident de tirer des conclusions sur l’impact de la crise sur les conditions de prêts bancaires compte tenu de la conjoncture incertaine.

Une explosion des demandes

Selon un expert du secteur bancaire en France,

Les résultats de ce sondage sont à relativiser.

Il préfère s’en tenir aux crédits réellement accordés.

Dans un premier temps, on assistera à une explosion de la demande de prêts garantis par l’État (PGE). Puis, on verra si les entreprises vont emprunter pour accroître leurs activités (et non uniquement pour survivre) et si les organismes de financement peuvent satisfaire leurs demandes, a-t-il conclu.

En tout cas, les demandes de prêt professionnel devraient exploser au deuxième trimestre selon les estimations des établissements interrogés.

Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet, pense qu’il pourrait y avoir un risque de « cercle vertueux » pour les établissements bancaires dans la mesure où, pour répondre à ces demandes, ils vont devoir à leur tour se refinancer à taux négatif auprès de la BCE.

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