Generali dispose d’un budget considérable pour assurer son expansion malgré les impacts négatifs de la crise

Homme d'affaites tendant une liasse de billets de 500 euros a un autre homme.

Pour différentes raisons notamment liées à la crise sanitaire du coronavirus, le groupe Generali a vu ses indicateurs de performance baisser d’un ton au premier trimestre de cette année. Ce qui devrait être un frein pour cet assureur italien sauf qu’il n’en est rien puisqu’il a récemment réaffirmé ses ambitions d’extension.

Generali, un spécialiste en assurance professionnelle, auto, habitation et autres couvertures assurantielles a rendu public son rapport de performance sur la période de janvier à juin de 2020 lors d’un point de presse donné récemment.

L’occasion pour cet assureur italien à la fois expert en gestion d’actifs de mettre en exergue deux points majeurs qui méritent l’attention. Les effets négatifs de l’épidémie du Covid-19 sur ses résultats semestriels et sa détermination à redoubler d’efforts dans l’atteinte de ses objectifs qui est d’assurer son développement au niveau mondial. Ce, en précisant que, malgré les pertes liées à la crise, il dispose d’un budget considérable pour y parvenir.

À l’affût des opportunités

Pour cet assureur numéro un en Italie et à la troisième place du classement mondial, le contexte actuel lié à l’épidémie du coronavirus se présente comme une aubaine si l’on croit Philippe Donnet, son administrateur délégué faisant valoir que :

Le groupe est à l'affût des opportunités de fusions-acquisitions susceptibles d'émerger dans le sillage de la crise sanitaire. Generali dispose d'un montant de deux à trois milliards d'euros disponible pour d'éventuelles acquisitions.

Philippe Donnet

Dans cette optique, ce responsable n’a d’ailleurs pas hésité à faire savoir que l’enseigne vise les plus grands marchés du monde avec l’Europe parmi ses priorités en visant le secteur assurantiel et l’Asie ainsi que les États-Unis pour étendre ses empreintes en matière de gestion d’actifs.

Aussi, il serait utile de préciser qu’elle lorgne actuellement sur l’Américaine Brightsphere Investment Group, alors qu’en juin dernier, une contribution estimée à 300 millions d’euros lui a permis de détenir une part de 24,4% auprès de la compagnie d'assurance véronaise Cattolica.

Des preuves de sa détermination à aller de l’avant et de la bonne tenue de sa trésorerie en notant qu’en parallèle, Generali entend régler au courant de l’année la deuxième tranche de son dividende de 2019 selon les recommandations de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA).

La crise n’a pas eu raison sur la solidité financière du groupe

Avec ces projets d’expansion, l’on serait tenté de penser que la trésorerie de Generali est en excellent état et que la crise n’a pas eu raison sur sa solidité financière. Et ce n’est pas faute de le croire surtout si l’on tient compte du fait qu’un budget de 2 à 3 milliards d’euros y est dédié.

N’empêche cependant que lors de la présentation de son rapport semestriel, son administrateur délégué a annoncé que :

Les résultats du premier semestre de Genarali sont pénalisés par la pandémie du COVID-19 qui table désormais sur un bénéfice 2020 inférieur à celui de 2019.

En effet, cette note a permis de découvrir qu’entre janvier et juin de 2020, Generali a vu son bénéfice net chuter de 56,7% à 774 millions d’euros par rapport en 2019 sur la même période. Ce, en précisant que cet effondrement a été essentiellement porté par un règlement d’arbitrage engendrant une perte de 183 millions d’euros et une dépréciation boursière de 226 millions d’euros liée aux conséquences de la crise. À Philippe Donnet d’ajouter :

Le résultat opérationnel net s'est établi à 2,71 milliards d'euros sur la période et en dépit d'une certaine résilience, devrait être en deçà de celui de l'an dernier.

Philippe Donnet

Soit autant d’éléments indiquant que, malgré un contexte difficile, les pertes de l’entreprise ont été relativement modérées par rapport à son poids financier pour lui permettre de continuer dans le sens positif dans l’accomplissement de ses desseins d’autant qu’elle a vu son ratio de solvabilité s’améliorer en passant de 194% en juin à 197% en juillet.

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