Voilà près d’une quinzaine d’années que la Suisse œuvre pour la réforme de son système régissant le secteur de l’AI dans le but d’assainir ce domaine. En effet, le pays est conscient que son mécanisme d’Assurance Invalidité est quelque peu désuet qu’il veut lui donner peau neuve en misant principalement sur la réinsertion professionnelle plutôt que de se concentrer sur la couverture des rentes.
Le secteur de l’Assurance Invalidité de la Suisse croulerait sous la dette. Du moins, si des mesures d’assainissement n’ont pas été prises à temps si l’on croit la COAI, l’association regroupant les différents acteurs du domaine.
Pour éviter le pire, la nation œuvre en effet depuis près de quinze ans pour un changement de cap en investissant davantage dans la réadaptation professionnelle. Et il faut dire que cette stratégie a porté les effets escomptés si l’on tient du fait que le système est parvenu à économiser considérablement durant cette période.
Une méthode que le pays prévoit de pérenniser jusqu’en 2030 et que la commission de la sécurité sociale du Conseil des États doit optimiser pour de meilleurs résultats.
En Suisse, la commission de la sécurité sociale du Conseil des États œuvre actuellement pour le développement d’un dispositif concernant l’assurance professionnelle notamment en ce qui concerne l’AI. Son objectif principal étant de parvenir à assainir complètement le système d’ici l’horizon 2030.
Et il faut dire que cette disposition ne date pas d’hier puisque le pays s’y est déjà lancé depuis près de quinze ans en misant principalement sur la mise en place de différentes mesures mettant en exergue la réadaptation professionnelle des bénéficiaires des dividendes.
En procédant ainsi, le pouvoir public voulait en effet diminuer les dépenses liées aux nouvelles rentes. Ce qui n’a pas été vain d’ailleurs puisque ce choix s’est avéré judicieux. Le recul des charges qui s’est fait enregistrer durant cette période en est la preuve en se manifestant à travers une baisse de 15% entre 2004 et 2007 pour dépasser la barre des 30% jusqu’en 2016.
Avec le recul des charges de la rente, l’Assurance Invalidité suisse est parvenue à mettre de côté un montant conséquent pour lui permettre de réduire à plus de la moitié son niveau d’endettement.
Il se trouve en effet qu’en investissant davantage sur la formation professionnelle des bénéficiaires du système, l’AI est parvenue à économiser plus de 750 millions de francs. Soit, un gain annuel qui lui a permis de cumuler une dizaine de milliards de francs si l’on croit la COAI qui a tenu à préciser que :
« Entre 2004 et 2016, l’AI a pu réaliser des économies de près de 10 milliards de francs par le biais de la réadaptation professionnelle ».
Une somme qui, selon une note récente de la Conférence des offices AI, découle des subventions de rentes AI non accordées et qui a également servi à financer le coût de la réinsertion.
