Au niveau mondial, les femmes détiennent désormais un rôle capital dans l’amélioration de la performance d’une entreprise. C’est ce que s’accordent à dire différents analystes internationaux à travers la publication des résultats de leurs études portant sur le sujet auprès de nombreuses structures entrepreneuriales réparties un peu partout dans le monde.
L’année dernière, le Fonds monétaire international (FMI), MSCI et le cabinet de conseil en gestion McKinsey, chacun de leur côté et à travers différentes enquêtes sont parvenus à conclure que les entreprises obtiennent de meilleurs résultats avec un meilleur équilibre hommes-femmes parmi le personnel.
Et pas plus tard qu’en octobre dernier, Crédit Suisse a également tranché dans ce sens en publiant les résultats de ses études intitulées Gender 3000. Celles qui ont permis au CSRI (Crédit Suisse Research Institute) d’affirmer qu’en tant que leader, ces dames sont également en mesure d’optimiser les performances des sociétés ainsi que des actionnaires en matière d’action boursière.
En 2018, différents organismes internationaux se sont donné pour mission d’établir un lien entre la productivité d’une entreprise et la diversité des sexes parmi le personnel. Les résultats sont unanimes, l’équilibre hommes-femmes détient un rôle non négligeable en améliorant la performance du système.
Le fonds monétaire international (FMI) est de cet avis si l’on croit son directeur adjoint du Département des études et son ancienne directrice générale qui, en novembre dernier, ont déclaré que :
« Les femmes et les hommes se complétaient dans le processus de production. En d’autres termes, l’ajout de plus de femmes à la population active devrait générer des gains économiques plus importants qu’une augmentation égale du nombre de travailleurs masculins ».
Un point de vue soutenu par le cabinet de conseil en gestion McKinsey et l’agence MSCI qui ont respectivement fait valoir que :
« Les sociétés ayant les équipes de direction les plus différenciées selon le sexe ont 21% plus de chances de surperformer en termes de rentabilité ».
« La présence de femmes dans les conseils d’administration augmentait la productivité des entreprises ».
Et il faut dire que ces organismes ne sont pas les seuls à regarder dans cette direction puisque le Peterson Institute for International Economics aussi est de la liste après avoir effectué un sondage auprès de 21 980 structures entrepreneuriales installées dans 91 pays. L’étude qui lui a permis d’affirmer que les marges nettes d’une entreprise pouvaient s’accroitre considérablement avec davantage de femmes au poste de niveau C-Suite.
Après le FMI et les autres organismes susmentionnés, c’était au tour de Crédit Suisse de se pencher sur la question à travers une enquête intitulée Gender 3000 qui a été publiée en octobre dernier. À noter que pour cette fois, ce spécialiste du crédit professionnel a concentré ses études sur l’efficacité des femmes en matière d’action boursière.
Et dans ce domaine, tout indique que la surperformance du cours des actions est également au rendez-vous. CSRI, l’auteur de cette enquête en donne la preuve dans son rapport en précisant que :
« Les parts des entreprises avec plus de 20% de femmes dirigées ont dépassé de 5% celles ayant moins de 15% de femmes dirigées jusqu’à présent cette année ».
Et d’ajouter que :
« La présence de femmes dans les salles de conseil a augmenté les rendements pour les actionnaires et que les retours sur investissement des flux de trésorerie augmentaient de 2% avec le temps pour les entreprises comptant une plus forte proportion de femmes cadres supérieures ».
Les preuves que la gent féminine a su se faire une place dans cet univers à forte dominance masculine. Crédit Suisse a toutefois tenu à préciser que leur compétence n’est pas l’unique élément à prendre en compte puisque l’amélioration du cours et des résultats des actions reflète également la bonne tenue du modèle commercial adopté. Celui qui puise sa force auprès de la diversité des genres.
