2018 est une période à marquer d’une pierre blanche pour les dividendes au niveau mondial

graphique des dividendes

2018 est une période à marquer d’une pierre blanche pour les dividendes au niveau mondial. En berne depuis quelques années, elles se sont réveillées en sursaut l’an dernier pour afficher un nouveau record en matière de performance. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle d’une société de gestion spécialisée dans le domaine.

1 370 milliards de dollars, soit l’équivalent de 1 211 milliards d’euros, c’est le montant des dividendes versés aux actionnaires dans le monde l’an dernier. D’après Janus Handerson, l’agence américano-britannique qui a initié l’étude, il s’agirait là d’un record jamais atteint depuis 2015, malgré une décennie de malaise des marchés d’actions.

Tout cela, pour dire que 2018 a été une saison particulièrement lucrative, grâce à différents facteurs qui ont fortement contribué à son ascension.

Et d’après les estimations, 2019 poursuivra la tendance, mais d’une manière plus modérée. Les analystes attribuent cette situation au contexte de ralentissement économique mondial qui commence d’ores et déjà à impacter le système.

2018, une année exceptionnelle

En matière de rémunération versée par une entreprise à ses actionnaires, il faut dire que 2018 a été une année exceptionnelle. Durant cette période, au niveau mondial, les dividendes ont en effet affiché une croissance significative de 9,3% (8,5% hors distribution exceptionnelle) si l’on croit les données récemment publiées par Janus Handerson.

Ce qui a permis aux différents investisseurs de collecter un montant total de 1 370 milliards de dollars. Une performance qui a permis à l’initiateur de cette étude d’affirmer que c’est :

« La meilleure performance depuis 2015 est que les rendements sont extrêmement attractifs dans de nombreuses régions et la croissance de 8,5% des dividendes est supérieure à la tendance à long terme ».

Il se trouve en effet qu’à l’échelle internationale, près de neuf sociétés sur dix ont maintenu ou augmenté leurs dividendes.

Et dans le lot, certains pays ont été particulièrement assidus que d’autres comme pour le cas des États-Unis, l’Allemagne, le Japon, le Canada et la Russie. Quoi qu’il en soit, les prouesses de cette année ont été propulsées par différents facteurs :

  • La normalisation des dividendes auprès du secteur minier, pétrolier et bancaire ;
  • L’adoption d’une culture de paiement des dividendes auprès des grandes sociétés technologiques.

À Ben Loufthouse, l’homme à la tête de Janus Handerson d’ajouter que :

« L’incidence des réductions d’impôts aux États-Unis a également, là aussi, fortement aidé la croissance des dividendes ».

Ben Loufthouse.

2019 ne fera pas mieux que 2018

Il va sans dire que pour les actionnaires, le financement d’entreprise a été un investissement lucratif en ce qui concerne la période de 2018. Mais d’après les prévisions des analystes de Janus Handerson, ils devraient revoir à la baisse leur espérance, car tout semble indiquer que 2019 ne serait pas en mesure de faire mieux. Toutefois, ces derniers tiennent à rassurer les différents acteurs du domaine en soutenant que :

« Les prévisions de bénéfices des sociétés ont chuté, les perspectives économiques mondiales ayant été revues à la baisse, mais la plupart des observateurs continuent de s’attendre à ce que les sociétés enregistrent une croissance positive de leurs bénéfices en 2019. Les dividendes sont, quoi qu’il en soit, beaucoup moins volatiles que les bénéfices et nous restons donc positifs quant aux perspectives pour les investisseurs sur le revenu ».

Ainsi, pour cette année, les estimations veulent que les dividendes affichent une légère progression de 3,3% pour un montant total de 1 414 milliards de dollars. Un rapport qui pourrait s’élever à 5,1% dans des contextes hors exceptionnels.

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