La dernière tentative des syndicats et du patronat pour influencer le gouvernement s’est soldé en échec

 classeurs et documents pour syndicats

La réforme de l’Assurance chômage est un sujet épineux pour les syndicats et le patronat qui y trouvent différents points négatifs. C’est la raison pour laquelle, ces derniers ont tenté de convaincre l’exécutif d’y apporter quelques modifications. Et ce, même à une journée avant la publication du contenu final de ce dispositif. Mais, d’après les constats, cette dernière tentative s’avère un échec.

Comme prévu, le gouvernement a rendu publiques, le 18 juin dernier, les nouvelles règles auxquelles l’assurance chômage doit dorénavant se conformer.

24 heures auparavant, syndicats et patronat ont profité de la convocation à Matignon du Premier ministre et du ministre du Travail pour essayer d’influencer l’exécutif pour que celui-ci apporte des ajustements sur les principales lignes que ces derniers jugent inadaptées.

Mais compte tenu des principaux contours de cette réforme, tout semble indiquer que le pouvoir public a maintenu sa position, une toute première depuis 1982. À noter qu’en hiver dernier, ces partenaires sociaux ont d’ores et déjà eu l’occasion de trouver de meilleures propositions à travers différentes négociations, mais ils ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente.

Les partenaires sociaux ont laissé passer leur chance

En pleine gestation depuis le début du quinquennat, la réforme de l’Assurance chômage n’a pas cessé de semer la discorde auprès des syndicats et du patronat. Ces derniers y voient en effet de nombreux points négatifs.

Raison pour laquelle, ils ont eu l’opportunité d’y apporter leur touche à travers d’éventuelles propositions de leur part afin d’améliorer les contours de ce projet. Pour y arriver, ils devaient se réunir autour d’une table afin de trouver un terrain d’entente. D’ailleurs, ils en ont eu l’occasion à mainte reprise puisque de nombreuses parties de négociation ont été programmées, mais aucun résultat.

La dernière réunion de cette série qui s’est tenue en hiver de cette année s’est même soldée en échec qu’au final, ils n’ont rien eu à proposer à l’exécutif qui a été contraint de redéfinir seul les règles d’indemnisation des chômeurs.

À la veille de la publication du contenu final de ce dispositif, ces partenaires sociaux ont également profité de l’invitation du Premier ministre et du ministre du Travail pour essayer de changer les choses, mais tout semble indiquer qu’ils ont laissé passer leur chance.

Le gouvernement a maintenu sa position

Le mardi 18 juin dernier, un nouveau dispositif concernant principalement l’assurance professionnelle est venu s’ajouter à la loi Avenir professionnel et les ordonnances Pénicaud. Ceux qui visent à changer complètement la face du marché du travail.

L’exécutif a en effet choisi ce jour pour publier les lignes finales qui administreront l’Assurance chômage. Entre autres :

Un système de bonus-malus sur les contrats courts dans secteur de l’économie à partir du 1er janvier 2020, soit une taxe de 10 euros par CDD ;

  • Une refonte du délai d’accès à l’assurance chômage qui exige désormais une période d’activité de six mois sur les 24 derniers mois au lieu de quatre mois sur 28,
  • Une refonte des conditions de rechargement des droits dont la durée est prolongée à six mois au lieu d’un mois ;
  • Une baisse de 30% des indemnisations à partir du septième mois pour les demandeurs d’emploi qui touchaient un revenu supérieur à 4 500 euros brut par mois ;
  • Le recrutement de plus de 1 000 conseillers Pôle Emploi pour trois ans.

D’après ces contenus, tout indique que le gouvernement a maintenu sa position, malgré la dernière tentative du patronat et des syndicats qui ont profité de l’invitation du Premier ministre à Matignon, la veille de ce communiqué pour l’influencer à y apporter des ajustements.

Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter le mécontentement de ces partenaires sociaux qui y voient un dispositif, inefficace, inique, profondément injuste ou extrêmement dur.

À noter que parmi ces différentes mesures, seul le recrutement de conseillers n’a pas été critiqué. Tout cela, parce que cette décision permettra au Pôle Emploi d’être plus réactif.

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