Plusieurs solutions de financement s’offrent aux entrepreneurs qui souhaitent lancer leur activité

un entrepreneur

Le financement est un obstacle majeur à la création d’entreprise. Sans les fonds nécessaires, un entrepreneur ne peut effectivement pas promouvoir ses activités. Les solutions de financement sont toutefois nombreuses, des prêts bancaires au love money, en passant par le crowdfunding. Il appartient à l’entrepreneur de choisir celui qui répond à ses besoins et s’adapte à ses futures ressources.

L’entrepreneuriat séduit plus d’un en France, ou même en Europe en général, auprès des jeunes diplômés ou des salariés en reconversion. Chacun essaie ainsi de concrétiser ses projets. Néanmoins, avoir une idée de l’activité à exercer n’est pas suffisant pour pouvoir créer une entreprise. Il faut avant tout disposer de fonds qui permettent de promouvoir l’activité en question.

Fonds internes ou externes, prêt bancaire, crédit-bail ou capital-risqueurs, différents dispositifs soutiennent ceux qui tentent leur chance dans l’entrepreneuriat. Mais lequel choisir ?

Lequel répond à ses besoins et s’adapte à sa situation ? Le choix doit tenir compte des modalités qui accompagnent l’utilisation des fonds accordés.

Les solutions de financement classiques

Disposer de fonds propres reste un avantage indéniable pour un entrepreneur. Il peut alors s’en servir pour démarrer et promouvoir ses activités. Néanmoins, les fonds personnels ne sont pas toujours suffisants, notamment si le projet à mettre en place est d’une certaine ampleur. Pour le mener à bien, l’entrepreneur peut alors compter sur le prêt bancaire.

50 % des PME européennes le considèrent d’ailleurs comme une solution de financement fiable, d’après les enquêtes réalisées au mois d’octobre 2018 et en mars 2019. L’utilisation de ce type de prêt semble d’ailleurs se développer progressivement, connaissant une hausse de 20 % en France.

En restant dans ce même cadre, l’entrepreneur peut également opter pour le cautionnement bancaire. Celui-ci s’apparente à un prêt bancaire classique, mais offre une meilleure garantie à l’établissement prêteur. En effet, une autre institution se porte caution et s’engage à rembourser le prêt si l’entrepreneur n’est pas en mesure de le faire. Cette pratique séduit 34 % des PME seulement, et pourtant, plusieurs entreprises en France ont déjà pu se mettre en place grâce à celle-ci.

Selon ses moyens, le créateur d’entreprise n’est pas toujours contraint de s’engager avec des emprunts remboursables à long terme. Il peut également choisir un crédit à court terme : demander une facilité de caisse ou un découvert autorisé par exemple. Cette alternative est retenue par 49 % des PME européennes, soit la deuxième solution plébiscitée après les prêts bancaires.

Enfin, en complément ou échange des prêts, l’entrepreneur peut également choisir un crédit-bail. Il s’agit d’une forme de location qui donne la possibilité d’acheter le bien loué plus tard, en tenant compte de sa valeur résiduelle. Le créateur d’entreprise peut s’en servir pour faire l’acquisition d’un local ou d’un véhicule. En Europe, 45 % des PME y voient une source de financement sûre.

Ces solutions ne s’obtiennent cependant pas sans fournir un minimum d’efforts. En France, les femmes sont nombreuses à penser qu’elles ont moins de chance que leurs homologues masculins de bénéficier d’un financement.

Et pourtant, il n’existe aucune solution miracle dont les hommes pourraient détenir le secret. Il est simplement possible de dire qu’un entrepreneur doit disposer d’un certain nombre de qualités qui augmentent ses chances de trouver le financement recherché, dont la créativité, la persévérance ainsi que le sens de la collaboration et de l’analyse.

Des alternatives encore peu connues

Pour le lancement de leur activité, la majorité des entrepreneurs se fient donc au prêt professionnel, accordé par les institutions financières publiques ou privées. D’autres solutions existent pourtant, à l’instar du financement participatif ou crowdfunding. Celui-ci consiste à rallier plusieurs investisseurs sur un projet. Le financement accordé prend la forme d’un don ou d’un achat des obligations de l’entreprise.

Une autre pratique appelée crowdlending existe également. Elle s’apparente au crowdfunding, sur la base du financement participatif. Toutefois, pour le crowdlending, plusieurs particuliers peuvent accorder un prêt à l’entrepreneur, plafonné à 2 000 euros par pourvoyeur.

Par ailleurs, en se servant des ressources internes, l’entrepreneur peut financer ses activités, par le biais de l’affacturage, qui consiste à vendre ses créances commerciales à une société financière appelée factor, ou du gage sur stocks, qui permet de réaliser un prêt bancaire d’un montant proportionnel aux stocks de l’entreprise. Néanmoins, l’affacturage est considéré comme solution pertinente par seulement 10 % des PME européennes.

Parallèlement à ces solutions d’emprunt, il faut également tenir compte des aides financières accordées par l’État pour soutenir la création d’entreprise, proposées notamment aux personnes en situation de chômage, qui connaissent des problèmes d’insertion professionnelle et qui perçoivent une faible rémunération. Il s’agit notamment de :

  • L’ACRE (Aide aux créateurs et aux repreneurs d’entreprise), qui permet une exonération (totale, dégressive ou nulle) des charges sociales, à compter du lancement de l’activité ou du jour où l’entrepreneur est inscrit au régime des travailleurs non-salariés.
  • L’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise), une aide octroyée par Pôle emploi et qui permet de bénéficier de ses allocations chômage versées sous forme de capital.
  • L’ARE (Aide au retour à l’emploi), par lequel l’entrepreneur continue de percevoir la totalité de ses allocations chômage.
  • Le NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise), qui propose un accompagnement pour le montage et le financement du projet.

Parfois, l’entrepreneur bénéficie également d’un soutien inattendu de la part de business angels, des investisseurs qui lui proposent de financer le projet en échange de son engagement.

De même, il existe le capital-risque, un financement accordé par des personnes qui représentent un investisseur auquel doivent être fournis des rapports réguliers.

La création d’entreprise demande bien plus que des ressources financières

En termes de financement, les possibilités sont donc quasi illimitées :

  • l’emprunt obligataire, accordé par des institutions financières ou par des particuliers pour un crowdfunding obligataire ;
  • le financement par augmentation de capital (demander de nouveaux apports en fonds propres auprès des actionnaires actuels ou futurs) qui peut se faire via un crowdfunding en capital afin de donner à tout investisseur la possibilité de devenir actionnaire ;
  • les fonds internes (flux de trésorerie) ;
  • les crédits proposés par les fournisseurs.

Autant de solutions pour démarrer et promouvoir son activité. Il faut néanmoins disposer d’un business plan pertinent.

Le business plan constitue un document d’appui, qui permet aux investisseurs d’évaluer le bien-fondé et la viabilité du projet. Il s’avère donc utile pour maximiser ses chances d’obtenir un financement, sous quelque forme que ce soit. Néanmoins, les fonds internes, apportés par le créateur sont toujours indispensables.

Les organismes prêteurs s’attendent en effet à un minimum d’initiative de la part de celui-ci. Pour constituer ces fonds, l’entrepreneur peut compter sur l’aide de ses proches, amis ou membres de la famille. Ceux-ci peuvent proposer des dons ou un prêt sans intérêt.

Par ailleurs, les ressources financières ne constituent pas les seuls piliers de la croissance et de la pérennité de l’entreprise. En effet, il faut également l’implication de l’entrepreneur et de ses collaborateurs. Ainsi, la personnalité du créateur est un élément déterminant pour le succès de l’entreprise.

Il doit également demander l’appui d’un groupe plus ou moins étendu de collaborateurs qualifiés, qui contribuent à la gestion des activités de l’entreprise. Ensemble, ils peuvent contribuer au développement de l’idée de départ.

L’entrepreneur et ses collaborateurs doivent ainsi s’appliquer pour permettre la maturité du projet et pour transformer une simple idée en produits pertinents, qui répondent à des problématiques réelles chez les consommateurs. C’est uniquement avec un tel projet qu’ils peuvent espérer obtenir le soutien des investisseurs et promouvoir leur activité.

Retour au de page