Le financement des industries agroalimentaires va au détriment de la qualité des produits

machine agroalimentaire pour chips

Des recherches sont réalisées dans le cadre de la production d’un quelconque produit agroalimentaire. Dans la majorité des cas, une partie, voire la totalité du projet est financée par une entité privée. Et cette dernière n’est pas sans influence sur la façon de faire des chercheurs, ce qui compromet la pertinence des travaux des scientifiques.

Les consommateurs peuvent dormir sur leurs deux oreilles seulement lorsqu’ils sont mis en connaissance de cause des avantages et des risques liés à leur habitude de consommation. Alors que la notion de confidentialité ne peut aller de pair qu’avec le conflit d’intérêts.

Les investisseurs ont une grande influence sur la publication des résultats liés aux études relatives à la santé et à la nutrition. Et ce, bien qu’ils affirment le contraire.

Cette pratique quelque peu malhonnête met en péril la préservation de l’intérêt général et mérite d’être regardée de très près pour le bien de tous. Par rapport à cela, il n’y a pas 36 solutions, car seule la transparence totale peut mettre fin à cette tendance.

L’intérêt de l’industrie repose sur celui des bailleurs de fonds

Inéluctablement, les recherches menées dans les limites d’une production alimentaire sont financées soit par un établissement public soit par des entreprises privées qui sont la plupart du temps, multinationales. Ces dernières étant très renommées, elles sont amenées à protéger leur investissement aux dépens de l'intérêt de la masse.

Bien que cette dernière requière une certaine transparence vis-à-vis du partage d’informations, ce n’est pas toujours le cas dans la réalité. Aussi bien pour les bailleurs que pour les investigateurs, les gains financiers l’emportent sur tous les autres.

D’une part, les chercheurs s’accrochent à une opportunité qui se présente. Et d’autre part, les sources de financement d’entreprise sont soucieuses de leur résultat budgétaire. Surtout quand elles assurent l’intégralité de la mise en œuvre de l’étude.

Toutes les ressources concernées

Personnel, équipement, partenaire, tous les éléments qui constituent les travaux en amont et en aval sont régis par le financeur. En amont, la décision sur les matières premières utilisées peut reposer sur celui-ci.

Dans la logique des choses, un composant moins dispendieux serait plus tentant qu’un autre bien que ce dernier puisse être bénéfique sur le plan nutritionnel. D’où le conflit d’intérêts.

Par ailleurs, en dépit de l’obligation d’information des investisseurs quant aux rapports des recherches qu’ils financent, et ce, quels que soit l’envergure de celle-ci ainsi que son impact sur l’opinion publique, certains bailleurs semblent quand même moins disposés à le faire.

C’est le cas de Coca-Cola, par exemple, au cours d’un projet soutenu par la compagnie en 2015, les risques d’obésité encourus par les consommateurs du futur produit ayant été quelque peu sous-estimés.

À l’ère où les intérêts commerciaux prônent, les observateurs espèrent que des représentants de l’autorité prennent le relais quand il s’agit de vérifier l’authenticité et l’honnêteté de chaque partie prenante par le biais des comptes rendus. La présence d’une copie des accords de recherche pourrait également aider les consommateurs à jauger le pouvoir qu’ont les investisseurs sur le projet. Ce qui permet à tout un chacun de décider à bon escient.

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