Le marché boursier a pris de l’ampleur au fil des années. Les Américains en sont particulièrement séduits. Les entreprises aux États-Unis n’hésitent pas à délaisser l’investissement dans d’autres domaines au profit du rachat de leurs propres actions. Cependant, cette nouvelle stratégie pour s’enrichir n’est pas vue de bon œil par certaines autorités.
Les entreprises américaines tirent profit d’une stratégie peu courante dans le reste du monde à l’heure actuelle. Il s’agit de reprendre leurs propres actions de sorte à augmenter leur bénéfice sur le marché. Malgré l’encouragement de certaines autres branches, bon nombre de critiques surgissent de partout. En effet, bien que très avantageuse, cette démarche coûte tout de même plus qu’il en faut.
En outre, elle présente des limites qui peuvent s’avérer graves pour l’économie de la nation. Compte tenu de l’état de la finance actuellement, il n’est pas impossible de voir cette activité en retrait d’ici quelques années. D’autant que l’État fera en sorte de réduire le plus possible cette pratique.
Les grandes organisations ayant effectué l’opération sont au nombre de 500. Elles investissent beaucoup dans l’acquisition de leurs propres titres. En effet, 203,8 milliards de dollars ont été dépensés au troisième trimestre. Avec ce chiffre, les États-Unis remportent, pour la troisième fois, la première place dans le classement.
En étudiant de plus près la finalité de cette stratégie, il n’est pas difficile de comprendre leur motivation. En limitant les actions disponibles sur le marché, ces entités sont sûres d’acquérir plus de part. Ainsi, les profits dont ils encaissent augmentent de manière concomitante.
Cependant, les gains ne sont pas pareils pour tous les participants puisque tout dépend de la valeur du titre au moment du rachat, mais également au cours de l’acquisition. Dans ce sens, Boeing figure parmi ceux qui ont connu un succès sans égal. Tandis qu’Apple s’est retrouvé quelque peu en difficulté.
General Motors, quant à elle, présente un cas de figure plus ou moins exceptionnel. Étant motivée par le rachat d’actions, cette entreprise prévoit de renoncer à cinq de ses sites d’exploitations pourtant situés dans le territoire américain.
Tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde à propos du sujet. Dans un premier temps, les banques favorisent grandement le financement entreprise au profit du rachat. En effet, les conditions imposées facilitent l’accès aux prêts. Aussi, le régime fiscal mis en place par Donald Trump a fait le bonheur de ces investisseurs.
Par contre, l’endettement vers lequel les entreprises foncent est tout de même perçu comme étant une mauvaise tactique dans le sens où il est jugé mieux d’investir plutôt sur le long terme. Étant du même avis, le sénateur Marco Rubio se penche actuellement sur une loi ayant pour objectif de réduire, voire supprimer cette politique. Par ailleurs, l’Administration laisse entendre une proposition inquiétante pour les entreprises, mais peut être avantageuse pour l’économie :
« Une entreprise qui déciderait d'utiliser les économies de la réforme des impôts pour racheter ses actions ne bénéficierait d'aucun avantage fiscal ».
À part cela, des experts comptent sur le ralentissement économique pour modérer cette tendance. En effet, il n’est pas judicieux de se lancer tête baissée dans un titre à une valeur financière médiocre. Sans oublier que le surendettement risque de peser lourdement sur ces sociétés si la situation perdure.