Bpifrance a publié récemment un bilan sur l’année dernière. Il en ressort que cette période a été couronnée de succès pour cette banque publique qui a enregistré des résultats encourageants pour la plupart de ses activités en matière de financement. Une performance qu’elle espère optimiser encore plus en 2019 si l’on croit son directeur général.
80 000, c’est le nombre d’entreprises qui ont obtenu une aide financière auprès de Bpifrance pour la période d’exercice de 2018. Que ce soit par le biais de l’investissement direct ou par le financement à court terme, l’établissement a en effet permis à différentes structures de développer leurs activités.
Tout cela, parce que l’enseigne a décuplé ses dépenses pour permettre à ces domaines d’activités de connaître une forte croissance. Il faut toutefois préciser qu’elle a notamment privilégié les PME et les ETI. Mais d’après Nicolas Dufourcq, son directeur général, certaines mesures seront adoptées afin d’intégrer d’autres acteurs dans la liste tout en optimisant les performances dès cette année.
En 2018, Bpifrance a déboursé 16,2 milliards d’euros pour le financement de 80 000 entreprises réparties un peu partout sur le territoire français. Soit, 8,7 milliards d’euros pour les prêts à court terme et 7,5 milliards d’euros pour les crédits à l’investissement qui ont respectivement progressé de 14% et de 8,1%. Dans le lot, une somme totale de 442 millions, en hausse de 35%, a été accordée aux sociétés innovantes.
En matière d’investissement direct, le groupe a déboursé 2 milliards d’euros. Toutefois, il faut préciser que la moitié de ce montant a été investi dans des fonds partenaires.
Le reste, il a largement profité aux PME et aux ETI qui ont obtenu la meilleure part (443 millions d’euros) si les grands groupes ainsi que les TPE se sont partagé les miettes. À Nicolas Dufourcq d’expliquer cette disparité :
Malgré cette forte croissance, on ne va pas sur toutes les cibles et on est très sensibles aux valorisations.
Bien que la croissance soit au rendez-vous en matière de prêt professionnel ou d’investissement direct en 2018, force est de constater que certains acteurs ont été marginalisés.
Pour le cas des TPE par exemple, leur part de financement était limitée à seulement 44 millions d’euros pour 1 000 opérateurs. Une situation que Bpifrance va tenter de rectifier dès cette année, grâce à la collaboration avec Younited Credit dans le cadre de la mise en place d’une plateforme de crédits en ligne.
Celle qui permettra aux structures de moins de dix salariés d’accéder à des emprunts de 10 000 à 50 000 euros dans les meilleures conditions (sans collatéral ni de garantie).
Et puisque l’enseigne a mis de côté les aides et les subventions qui permettent de financer la création d’entreprises innovantes en rabaissant de 10,2% à 1,2 milliard d’euros sa contribution, elle prévoit également de rectifier le tir. À Nicolas Dufourcq de préciser :
Bpifrance va contribuer à la création de 2.000 start-up deeptech en cinq ans.
À noter que ce programme s’effectuera dans le cadre d’un partenariat avec des scientifiques et des universitaires dans l’accomplissement du plan « Deeptech ».
