BNP Paribas rectifie son tir à une année seulement de l’accomplissement de son plan

capture ecran du site BNP Paribas

Depuis 2016, BNP Paribas était partie du bon pied dans son plan de route à l’horizon 2020. Mais quelques accidents de parcours, notamment en ce qui concerne ses difficultés au niveau de sa Banque de financement et d'investissement (BFI), le contraignent à remettre en question sa stratégie. En ce sens, l’abaissement de son objectif de rentabilité se présente comme la meilleure des issues.

Une révision à la baisse de ses perspectives de rentabilité, c’est la décision que BNP Paribas a choisi de prendre à la suite du manque de performance de sa BFI. Il s’avère en effet que ses activités de financement et d’investissement ne se sont pas révélées à la hauteur de ses objectifs 2020, dont le groupe bancaire a estimé se trouver sur de bons rails.

À noter que la majorité des revenus supplémentaires attendus par l’enseigne à l’échéance de son plan devrait provenir précisément de cette branche.

Ce qui lui demande plus d’efforts en termes d’économies. Toujours est-il que l’établissement peut déjà être fier des résultats de ses autres divisions, entre autres sa banque de détail.

Des révisions à la baisse de ses objectifs

BNP Paribas vise à rehausser de façon remarquable son résultat par action ainsi que le dividende qui en découle entre 2016 et 2020. C’est l’objectif qu’il s’était fixé lors de l’établissement de son plan 2020. Pour le moment, les résultats de ce grand groupe ne sont pas des plus brillants étant donné que plusieurs replis ont été enregistrés en 2018, notamment :

  • -3% sur son RNPG (résultat net part du groupe) qui s’élevait à 7,53 milliards d’euros ;
  • -1,5% sur son chiffre d’affaires avec 42,5 milliards d’euros récoltés ;
  • -21% sur la performance avant imposition de sa BFI.

Sur ce dernier point, l’enseigne trouve son explication dans :

L'environnement de taux toujours bas et un contexte de marché défavorable, accentué par des conditions particulièrement difficiles en fin d'année.

Des contraintes qui ont finalement eu raison des belles perspectives de cette banque à envergure internationale. En effet, elle va devoir repenser son plan de route en mettant la barre à un niveau un peu plus bas :

  • Le taux de croissance annuel des revenus ramené à 1,5% en moyenne au lieu de 2,5% ;
  • La rentabilité des fonds propres réduite à 9,5% au lieu de 10%, mais avec une base du capital plus importante.

Performant sur d’autres plans

Ces manœuvres n’empêchent pas BNP Paribas de devoir s’activer pour réaliser davantage d’économies une fois son plan stratégique échue. Et ses efforts devraient même être récurrents. Il se trouve en effet que l’entreprise aura à économiser 600 millions d’euros de plus que ce qui a été fixé initialement (2,7 milliards d’euros).

350 millions de ces revenus supplémentaires (55%) seraient générés par sa branche de financement d’entreprise tandis que 25% seulement par ses réseaux de banques de détail (en France, en Belgique, en Luxembourg et en Italie). Les 20% restants par son département d’assurance, l’International Finance Services.

Malgré ces divers chamboulements, les dirigeants du groupe n’en sont pas moins optimistes. Il se trouve que l’enseigne se montre plus brillante sur d’autres plans. Ce qui ne manque pas de rendre fier son administrateur directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, qui déclare que :

Avec cela, je ne sais pas si on fait rêver, mais on fait le boulot.

Jean-Laurent Bonnafé.

Les résultats positifs de BNP Paribas se reflètent sur :

  • La hausse à l’ouverture de 1,77% sur le marché boursier ;
  • La progression de 3,4% dans sa division Domestic Markets regroupant ses banques de détail ;
  • La remontée de 3,4% dans ses activités d’assurance et de prêt à la consommation.
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