Dans les entrepôts du géant américain du commerce en ligne, les travailleurs se blessent plus souvent qu’ailleurs. C’est ce qui ressort d’un rapport accablant qui vient de paraître. Celui-ci dénonce les conditions de travail des employés d’Amazon. Selon ce document, le nombre de blessures survenues pendant les heures de travail y serait beaucoup plus élevé qu’ailleurs.
Dire que les employés dans les entrepôts du leader mondial de l’e-commerce risquent leur vie chaque fois qu’ils vont au travail serait forcément exagéré. Toutefois, un rapport publié récemment amène à s’interroger sur les conditions de travail des employés d’Amazon.
Ce document fait état de cas d’accidents de travail ayant occasionné des blessures plus ou moins graves et, selon lui, les salariés de Jeff Bezos sont loin d’être épargnés.
Le rapport explique que
« Le taux de blessure des employés y est deux fois plus élevé que chez les autres entreprises du même genre, soit 9,6 cas de blessures sérieuses constatés pour 100 employés rien que l’année dernière ».
Pour avoir une certaine idée de l’ampleur du phénomène, il faut savoir que cette valeur se situe en moyenne à 4 cas pour 100 salariés sur l’ensemble du territoire américain.
Alors que ces chiffres pourraient lui coûter cher en assurance professionnelle, Amazon n’a pas vraiment cherché à contester ledit rapport.
Toutefois, la firme a tenu à apporter une justification, assurant qu’elle
« Fait tout pour que les employés travaillent dans des conditions optimales ».
Mais les accidents peuvent être nombreux à cause du rythme observé, la plateforme ayant pour devise de livrer les marchandises commandées dans les délais les plus brefs.
Amazon attire également l’attention sur un point : le nombre élevé de blessures par rapport à ses concurrents démontre que ces derniers ne sont pas assez prompts à déclarer leurs accidents, ou bien qu’ils les passent sous silence.
Le géant américain est aujourd’hui attaqué de toutes parts. Outre ce rapport, elle se démène actuellement pour lancer son projet d’activités bancaires, lequel est contrarié par la réputation sulfureuse du GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) et par les craintes des autorités sur l’utilisation des données clients.