Des perspectives encourageantes s’annoncent dans le secteur entrepreneurial

un entrepreneur

Ces dernières années, la défaillance d’entreprises s’est quelque peu calmée sur l’ensemble du territoire français. Cette tendance s’est d’ailleurs confirmée en 2018 si l’on se réfère à la baisse du nombre de dossiers faisant l’objet d’une procédure judiciaire durant cette période. Une embellie qui pourrait se poursuivre jusqu’en 2020, grâce à différents facteurs.

Dans perspectives encourageantes s’annoncent dans le secteur entrepreneurial. C’est du moins, ce que laissent penser les changements en profondeur concernant les traitements de l’insolvabilité des entreprises.

L’émergence de nouveaux modèles qui joueront en faveur des entreprises en difficulté, des investisseurs, des créanciers et des praticiens du restructuring est en effet attendue pour cette année et celle d’après.

Des mesures qui ne feront qu’embellir une situation déjà encourageant ne serait-ce que de faire allusion à la baisse du nombre d’entreprises défaillantes en 2018. Et ce, malgré une légère reprise des procédures judiciaires qui s’est affirmée au dernier trimestre de cette période.

2018 a marqué le début d’une ère nouvelle

En 2018, une enquête signée Deloitte a permis d’affirmer que cette période a marqué le début d’une ère nouvelle en matière de défaillance d’entreprise.

Cette année est venue confirmer la tendance baissière dans ce domaine en affichant un recul du nombre de procédures judiciaires qui s’est retrouvé à 54 627 contre 54 572 en 2017 et 57 947 en 2016. Soit à un niveau jamais atteint en l’espace d’une décennie en rajoutant que les procédures amiables ont également baissé de 2%.

Il faut cependant préciser qu’au dernier trimestre, une légère reprise des démarches juridiques a été répertoriée en ce qui concerne les structures générant un chiffre d’affaires de plus de 7,5 millions d’euros ou de plus de 20 salariés.

Mais d’après les experts, cet accroissement ne représente aucune menace pour les entrepreneurs qui devraient plutôt se méfier des nouveaux enjeux économiques et de marché comme :

  • Le maintien de gains rapides et continus de parts de marché par les GAFA ;
  • L’incertitude autour d’un possible "hard Brexit" ;
  • Le contexte politique compliqué en Allemagne et en Italie ou les tensions sino-américaines liées aux droits de douane ;
  • L’éventualité d’une croissance significative des taux d’intérêt qui amenuiserait la capacité des entreprises à servir leur dette.

De solides leviers pour maintenir le cap

Il va sans dire que l’embellie est au rendez-vous pour les entrepreneurs depuis que la défaillance d’entreprises a amorcé une tendance en baisse depuis 2016. Ces derniers ont d’ailleurs marqué leur enthousiasme en affichant une croissance de 17% en 2018 en matière de création de nouvelles structures entrepreneuriales. Soit une performance portée par différents facteurs non négligeables. Entre autres :

  • Le maintien d’une politique accommodante des banques centrales en matière de taux directeurs ;
  • L’accès facile au financement d’entreprise ;
  • La mise en place d’un environnement du droit du travail rendu plus lisible et moins risqué grâce aux ordonnances Macron.

Et il faut dire que de belles perspectives se présentent en ce qui concerne les procédures juridiques qui seront principalement fluidifiées par la Loi PACTE. Ce qui a permis à un expert du domaine d’affirmer que :

« Notre boîte à outils hexagonale est déjà l’une des mieux équipées au niveau européen en matière préventive. Gageons que sa richesse, renforcée par un environnement juridique en cours de mutation, permettra à nos praticiens Restructuring, dans une année 2019 à forts enjeux économiques, de proposer le plus en amont possible aux entreprises viables en difficulté les options de retournement les plus pérennes ».

Et la Directive du Parlement Européen et du Conseil relative aux cadres de restructuration préventifs ne feront qu’améliorer la situation dont l’objectif est d’éliminer les incertitudes et les entraves liées aux règles actuelles en matière d’insolvabilité pour les investissements transfrontières, grâce à :

  • L’harmonisation de ce droit entre les pays membres ;
  • L’optimisation des procédures préventives et de restructuration afin de garantir une meilleure sécurité juridique pour les investisseurs ;
  • La mise en place d’un système d’approche et de traitement précoce des entreprises viables en difficulté financière.
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