Le colossal projet de réseau de métro autour de la capitale française, baptisé « Grand Paris Express », devrait coûter beaucoup plus cher que prévu. Pour faire face à ces dépassements de coûts, l’État pourrait être tenté de taxer davantage les entreprises franciliennes. C’est en tout cas l’inquiétude du Medef.
Les mauvaises nouvelles s’amoncellent pour le « Grand Paris Express ». Ce projet pharaonique qui consiste à ériger 4 lignes de métro automatiques autour de la capitale (200 km de lignes environ) se heurte à d’importants dépassements de coûts.
La Société Grand Paris (SGP), l’entreprise chargée des travaux, avait annoncé un budget initial de 25 milliards d’euros, mais ce montant a été réévalué plusieurs fois pour s’élever aujourd’hui à 35 milliards d’euros.
Face à cette situation, le Medef a commencé à s’inquiéter d’une éventuelle augmentation des taxes « Grand Paris » existantes. Pour le moment, aucune information officielle n’est venue démentir ni confirmer la crainte du patronat.
Pour financer les travaux et mener le chantier à bon port, la SGP songerait plutôt à procéder à des émissions de green bonds, en plus de la ligne de crédit accordée par la Banque européenne d'investissement et la Caisse des Dépôts, laquelle est spécialisée dans le financement des entreprises de l’économie sociale et solidaire.
Les entreprises franciliennes seront-elles de nouveau mises à contribution pour financer le projet « Grand Paris Express » ? En dépit de l’annonce du SGP sur le mode de financement retenu, le Medef Paris continue de s’interroger sur la stratégie imaginée par M. Carrez pour combler le déficit budgétaire.
En effet, le député suggère dans son rapport de revoir à la hausse quelques taxes, en l’occurrence la taxe sur les surfaces de bureaux à Paris ou encore la taxe « Grand Paris » elle-même.
Important Selon ses estimations, ces augmentations permettraient de récolter jusqu’à 250 millions d’euros supplémentaires par an.
Tout porte donc à croire que les solutions proposées par le Medef pour le financement du Grand Paris ont été complètement ignorées. Pour trouver les fonds nécessaires à ce projet, le patronat a en effet avancé quelques recommandations, comme :
Jusqu’ici, ses propositions sont restées lettre morte.